Dans les travaux de R. A. Lodge on voit à plusieurs reprises resurgir la notion de diglossie appliquée au français. Nous nous proposons ici de revenir sur l'idée de diglossie appliquée au français, en particulier à la lumière des travaux sur la littéracie. Nous posons ici que si l'idée d'une répartition fonctionnelle entre variétés distinctes paraît certes utile sur le plan conceptuel (ex. en outre elle permet la réification d'appellations courantes telles que " français standard " et tend à légitimer les approches prescriptives), elle s'avère inopérante sur le plan pratique car elle ne tient compte ni de la dynamique des locuteurs et de leurs pratiques ni du continuum linguistique impliquant oral et écrit dans les différents actes de littéracie que connaît un locuteur dans la vie quotidienne.