Les littoraux du Mourillon à Toulon (Var) et du Prado à Marseille (Bouches-du-Rhône) présentent un grand intérêt d'un point de vue de la dynamique spatiale. A partir des années 1970, ces deux secteurs ont connu un bouleversement important lié à l'édification de plages artificielles. Ces aménagements ont été décidés à une période où les pouvoirs en place ont pris conscience du formidable potentiel que représentait l'activité touristique dans le développement économique local. Ils ont profondément modifié le paysage littoral tant au niveau du trait de côte que de la frange située en arrière du front de mer. Un nouveau dessin du linéaire côtier est apparu avec la mise en place de terre-pleins sur lesquels ont été créées de nombreuses infrastructures récréatives. Si de grandes similitudes rapprochent ces deux sites, dans le détail, ils diffèrent d'un point de vue géographique par leur localisation, leur morphologie et les choix politiques qui ont prévalu en matière d'aménagement. L'objectif de cet article est double. Il retrace les différentes étapes de mise en place de ces aménagements et propose une cartographie de l'occupation du sol des terre-pleins en privilégiant l'analyse quantitative réalisée au sein d'un SIG.