Non-education as a support for self-directed learning : analysis of an experience as a learning facilitator in an alternative school in France
La non-éducation comme accompagnement à l’autoformation : analyse d’une expérience de facilitatrice d’apprentissage dans une école alternative en France
Abstract
Based on a singular experience as a learning facilitator in an alternative school of diverse inspiration, this thesis offers a more fundamental reflection about the meaning and sustainability of conventional school practices in the anthropocene context. From a synchronicity between the discovery of permaculture and democratic schools was born the intuition that a “non-education” inspired by the non-action of Chinese philosophy would offer less normative, coercive and productivist educational perspectives without losing efficiency. The present research explores this idea along two distinct axes. The first one looks into the school where my practice as a facilitator was born and in which I carried out an initial work of ethnographic intention. Based on observational data gathered over seven years of immersion, from different positions and levels of involvement, on non-directive interviews and on various documents, the thesis offers an ecosystemic reading of this school, seen and experienced as a living school, highlighting the conditions, constraints and resources from which this educational singularity emerged. Autoethnographic vignettes of intense moments of self-education, transcribed into comic strips, will serve, in a second part, as support for a reflective analysis whose target is to answer the following questions : what is non-education ? How does it translate into practice ? How is it different from education ? What skills does it rely on ? How to train for it ?
À partir d’une expérience singulière de facilitatrice d’apprentissage dans une école alternative d’inspiration multiple, cette thèse propose une réflexion plus fondamentale sur le sens et la soutenabilité des pratiques scolaires conventionnelles en contexte d’anthropocène. D’une synchronicité entre la découverte de la permaculture et celle des écoles démocratiques est née l’intuition qu’une « non-éducation » inspirée du non-agir de la pensée chinoise offrirait des perspectives éducatives moins normatives, coercitives et productivistes sans perdre en efficacité. La recherche présentée explore cette idée selon deux axes distincts. Le premier s’intéresse à l’école qui a vu naître cette pratique de facilitatrice et dans laquelle j’ai conduit un premier travail d’intention ethnographique. En m’appuyant sur des données d’observations glanées au fil de sept années d’immersion, depuis des positions et niveaux d’implication différents, sur des entretiens non-directifs et sur des documents divers, la thèse propose une lecture écosystémique de cette école, vue et vécue comme une « école vivante », mettant en avant les conditions, contraintes et ressources depuis lesquelles a émergé cette singularité scolaire. Des vignettes autoethnographiques de moments intenses d’autoformation, transcrites en bande dessinée, serviront, dans une seconde partie, de support à une analyse réflexive dont l’objectif est de répondre aux questions suivantes : qu’est-ce que la non-éducation ? Comment se traduit-elle en pratique? En quoi se distingue-t-elle de l’éducation, de la formation ou de l’enseignement? Sur quelles compétences s’appuie-t-elle ? Comment s’y former ?