Telework in public hospitals : From the experience of implementing telework to the study of its impact on occupational health
Le télétravail à l'hôpital public : De l’expérience de la mise en place du télétravail à l’étude de son impact sur la santé au travail
Résumé
In 2019, the world has been faced with the Covid-19 health crisis, leading to a boom in teleworking to ensure the continuity of activity. This upheaval significantly impacted many workers, notably administrative staff in public hospitals, who suddenly and forcibly discovered this practice. Given the ambivalent literature and the limited number of studies on this population, this thesis addresses two emerging questions: understanding the unprecedented experience of these professionals during the period of confined teleworking, and after the health crisis, and examining the repercussions on their occupational health in a stabilised context, according to the job demands-resources model of Demerouti et al. (2001).
To this end, a mixed method approach, combining qualitative and quantitative approaches, was developed. The qualitative phase includes 13 exploratory interviews, 30 semi-structured interviews, and an analysis of 690 telework requests forms. The quantitative phase relied on modeling based complementary literature review and the results of the qualitative phase. It is supported by a questionnaire with 494 usable responses.
Qualitative results reveal several consequences of teleworking: transformation of work organisation and tasks, destabilisation of proximity managers, new ways of working affecting professional relationships, and perceived impacts on occupational health. The quantitative phase shows that the intensity of teleworking influences directly and negatively the burnout of public sector workers. These results also highlight the indirect effects of teleworking intensity on burnout, the impact of which is mediated by two factors: satisfaction with the comfort and functionality of the work environment, which contributes to reduce burnout, and the negative effects of private life on working life, which tend to increase it. The conclusions of this study confirm the importance of a comprehensive approach to work situations to implement preventive actions that consider the protective effects of resources and the risks associated with demands.
En 2019, le monde a fait face à la crise sanitaire de la Covid-19 entraînant l'essor du télétravail pour assurer la continuité de l’activité. Ce bouleversement a impacté de nombreux travailleurs et notamment les agents administratifs des hôpitaux publics découvrant brutalement, et de manière contrainte, cette pratique. Face à une littérature ambivalente et un faible nombre d’études sur cette population, deux interrogations émergentes sont traitées dans cette thèse : comprendre l'expérience inédite vécue par ces professionnels en période de télétravail confiné, puis à l’issue de la crise sanitaire, et examiner les répercussions sur leur santé au travail dans un contexte stabilisé, selon le modèle exigences-ressources de Demerouti et al. (2001).
Pour ce faire, une méthodologie mixte, combinant approches qualitative et quantitative, a été élaborée. La phase qualitative comprend 13 entretiens exploratoires, 30 entretiens semi-directifs et une analyse de 690 fiches de demande de télétravail. La phase quantitative repose sur une modélisation réalisée à partir d’une revue de la littérature complémentaire et sur les résultats de la phase qualitative. Elle s’appuie sur un questionnaire recueillant 494 réponses exploitables.
Les résultats qualitatifs révèlent plusieurs conséquences du télétravail : transformation de l’organisation du travail et des tâches réalisées, déstabilisation des encadrants de proximité, nouvelle manière de travailler affectant les relations professionnelles et impacts perçus sur la santé au travail. La phase quantitative montre que l'intensité du télétravail influence directement et négativement l’épuisement professionnel des agents publics. Ces résultats mettent également en lumière des effets indirects de l’intensité du télétravail sur l’épuisement professionnel dont l’impact est médié par deux facteurs : la satisfaction envers le confort et les fonctionnalités de l’environnement de travail, qui contribue à réduire l’épuisement professionnel, et les effets négatifs de la vie privée sur la vie au travail, qui tendent à l'augmenter. Les conclusions de cette étude confirment l'importance d'une approche globale des situations de travail pour la mise en œuvre d’actions de prévention considérant les effets protecteurs des ressources et les risques liés aux exigences.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
|---|
