The Syntactic Derivation of Event Nominals: Property Inheritance Beyond Lexicalization
La dérivation syntaxique des nominalisations d'événement: Héritage de propriétés par delà la lexicalisation
Résumé
This dissertation focuses on the grammatical properties that certain nominals inherit from their derivational bases. It reveals how French nominalizations pass Argument-Structure (AS) tests despite lacking a lexicalized source, suggesting that the lexicalization of the source is irrelevant to its grammatical properties. This supports a syntactic approach to AS and word formation, where AS inheritance is structurally determined, independent of external variations. The study challenges the traditional binary classification of AS- versus non-AS- nominals, advocating for a more detailed analysis. It identifies two types of AS-nominals, analyzing their properties and attributing differences to the presence or absence of a novel layer, the Nabla projection. Nominals of the first type are built on a verbal or adjectival phase, whereas those of the second type derive from smaller structures. Phase-based AS-nominals exhibit strong categorial properties, including the ability to be internally modified by scalar particles or manner/degree adverbials. Conversely, Bare AS-nominals, while passing the tests for grammatical eventivity, lack such scalar properties, which is attributed to the absence of the Nabla projection from their internal structure.
Cette thèse s’intéresse à la structure des nominalisations, se concentrant sur les propriétés grammaticales héritées. Elle met en évidence l’indépendance des propriétés grammaticales par rapport à l’existence ou à la non-existence d'une source lexicale. Ainsi, la dérivation s’opère de façon syntaxique. L'étude remet par ailleurs en question la classification binaire traditionnelle « nominaux à SA vs. sans SA », plaidant pour une analyse plus détaillée. Elle identifie deux types de nominaux à SA, analysant leurs propriétés et attribuant les différences à la présence ou à l'absence d'une nouvelle couche fonctionnelle, la projection Nabla. Deux types se dégagent, l’un construit sur une phase, l’autre sur une structure plus petite. Les nominaux à SA basés sur des phases présentent des caractéristiques catégorielles fortes. Parmi ces propriétés, on identifie leur capacité à recevoir des particules scalaires ou des adverbiaux de manière/degré. À l'inverse, les nominaux à SA nus, bien qu'ils passent les tests d’événementialité, n’ont pas ces propriétés scalaires. Cette défectivité est mise sur le compte de l’absence, dans leur structure interne, de la projection Nabla. Ainsi, on émet l’hypothèse que la tête de cette projection est la tête de phase.
Domaines
Linguistique| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
|---|