Collective action and environmental policies: contributions of new institutional economics
Action collective et politiques environnementales : apports de l’économie néo-institutionnelle
Résumé
The degradation of water resources and aquatic ecosystems are major concerns at the national, European and global scales. Diffuse pollution from agriculture remains a significant problem in the French and European contexts despite the implementation of policies to limit this pollution since the early 1990s.
My research focuses on the governance of water quality in rural areas. The objective is to identify the factors favoring or constraining the implementation of collective approaches involving agricultural stakeholders (farm organizations, farmers) to control diffuse water pollution. The research also aims to contribute to the recent developments in new institutional economics applied to the governance of environmental goods and services (transaction cost theory, common-pool resource theory).
Four contributions of the research can be distinguished. A first contribution corresponds to the development of an analytical framework combining transaction cost theory and the Social-Ecological Systems (SES) framework for identifying the conditions of emergence and sustainability of agro-environmental collective action. Empirical applications of this framework show how the characteristics of hydrogeological systems, the actors involved, the governance system and the broader context interact in their influence on collective action. A third contribution corresponds to the identification of the drivers of farmers’ participation in collective action to protect water resources. The role of socio-economic and behavioral factors is more particularly highlighted. Finally, the research contributes to the understanding of hybrid forms of governance relying on state intervention and decentralized collective action. More particularly, the analysis highlights the crucial role played by public policies in reducing the uncertainty and transaction costs associated with collective action.
In future research, the conceptual framework combining the SES framework and transaction cost theory will be used to analyze the development and performance of new forms of hybrid governance combining state intervention, market and/or collective action. Prior to these empirical investigations, a conceptual work on the notion of hybrid governance and the different dimensions it covers will be carried out. Future research will also aim to contribute to developments in institutional analysis based on the SES framework by adopting a dynamic perspective and strengthening the integration of ecological processes in the analysis.
La dégradation de la ressource en eau et des écosystèmes aquatiques constituent des sujets de préoccupation majeurs aux échelles nationale, européenne et globale. Les pollutions diffuses d’origine agricole demeurent plus particulièrement un problème important dans les contextes français et européen malgré la mise en œuvre de politiques de lutte contre ces pollutions depuis le début des années 90.
Mes recherches portent sur la gouvernance de la qualité de l’eau dans les territoires ruraux. L’objectif des travaux est d’identifier les contraintes et les leviers à la mise en œuvre des démarches collectives associant acteurs de la gestion de l’eau et acteurs agricoles pour limiter les pollutions diffuses. Les recherches visent également à contribuer aux développements récents de l’économie néo-institutionnelle appliquée à la gouvernance des biens et services environnementaux (théorie des coûts de transaction, théorie des ressources communes).
Quatre contributions des travaux menés peuvent être distinguées. Une première contribution correspond au développement d’un cadre analytique croisant la théorie des coûts de transaction et le cadre des Systèmes Socio-Ecologiques (SES) pour l’identification des conditions d’émergence et de pérennisation de l’action collective agro-environnementale. Les applications empiriques de ce cadre ont permis d’identifier comment les caractéristiques des systèmes hydrogéologiques, des acteurs impliqués, des modes de gouvernance encadrant la coopération et du contexte économique, social et politique interagissent dans leur influence sur l’action collective. Une troisième contribution des travaux correspond à l’identification des déterminants de la participation des agriculteurs aux démarches collectives de protection de la ressource en eau. Le rôle des facteurs socio-économiques et comportementaux est plus particulièrement mis en évidence. Enfin, les travaux menés contribuent à la compréhension des formes de gouvernance hybrides articulant intervention publique et action collective décentralisée. Les travaux montrent le rôle crucial joué par l’intervention publique dans l’action collective locale, notamment dans la diminution de l’incertitude et des coûts de transaction associés à la coopération.
En perspective, le cadre conceptuel croisant cadre SES et théorie des coûts de transaction sera mobilisé pour analyser le développement et la performance des nouvelles formes de gouvernance hybrides associant intervention publique, marché et/ou action collective. En amont de ces investigations empiriques, un travail conceptuel sur la notion de gouvernance hybride et les différentes dimensions qu’elle recouvre sera mené à bien. Les recherches futures viseront également à contribuer aux développements de l’analyse institutionnelle basée sur le cadre SES en intégrant une perspective dynamique et en renforçant la prise en compte des processus écologiques dans l’analyse.
Domaines
Sciences de l'Homme et Société| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
|---|