What place does motor coordination play in the development of reading in dyslexic children in elementary school ?
Quelles places pour la coordination motrice dans l'évolution de la lecture chez les enfants dyslexiques en école élémentaire ?
Résumé
This doctoral thesis addresses the following research question: “What place does motor coordination play in the development of reading in dyslexic children in elementary school? ". The interest of this research, for us, primary school teachers, is to explore a new approach – complementary to speech therapy – to treat dyslexia. Currently, rehabilitation is speech therapy and takes place in a private practice. Thus, we will use motor coordination at school, via Physical and Sports Education to improve the reading of dyslexic students. In addition, this study contributes to enlightening political decision-makers concerned about the dimensions of this problem, which is estimated in France to reach up to 10% of students (Tous à l’école, 2015; Écalle & Magnan, 2021).
In addition, this research has scientific relevance. Indeed, we did not find any studies comparable to this one. There was a grey area regarding the repercussions of motor coordination work on the development of reading in dyslexic children.
As part of this thesis, we seek to confirm or refute the following hypothesis: “Taking into account all of the coordinative components would improve the reading level of dyslexic children in elementary school”. To do this, we examine decoding, fluency and reading comprehension in an experimental group, which followed a specific motor coordination program, in comparison to a control group which did not follow such a program. Both groups are made up of dyslexic children aged eight to eleven. To do this, we use a quasi-experimental method.
The results of this study show us progress in reading irregular words, faster reading of text, a notable improvement in expressiveness and phrasing, as well as better text comprehension. On the other hand, they do not detect any progress in decoding regular words and pseudo-words. Our results also reveal a distinction in evolution depending on the type of dyslexia.
These encouraging results could contribute to a new approach of educational differentiation to help dyslexic children progress in reading situations.
Cette thèse doctorale éprouve la question de recherche suivante : « Quelles places pour la coordination motrice dans l’évolution de la lecture chez les enfants dyslexiques en école élémentaire ? ». L’intérêt de cette recherche, pour nous, enseignant.e.s en primaire, est d’explorer une nouvelle approche - complémentaire à l’orthophonie - pour traiter le trouble de la dyslexie. Actuellement, la rééducation est orthophonique et se déroule en cabinet libéral. Ainsi, nous pourrions recourir à de la coordination motrice à l’école, via l’Éducation Physique et Sportive pour améliorer la lecture des élèves dyslexiques. De plus, cette étude contribue à éclairer les décideurs politiques préoccupés par la dimension de ce trouble, dont les estimations en France atteignent jusqu’à 10 % des élèves (Tous à l’école, 2015; Écalle & Magnan, 2021).
De surcroit, ces travaux de recherche répondent à une pertinence scientifique. En effet, nous n’avons pas trouvé d’études comparables à celle-ci. Il existait une zone d’ombre concernant les répercutions d’un travail de coordination motrice sur l’évolution de la lecture d’enfants dyslexiques.
Dans le cadre de cette thèse, nous cherchons à confirmer ou infirmer l’hypothèse suivante : « La prise en compte de l’intégralité des composantes coordinatives améliorerait le niveau de lecture des enfants dyslexiques en école élémentaire ». Pour cela, nous examinons le décodage, la fluence et la compréhension de lecture auprès d’un groupe expérimental, qui a suivi un programme spécifique de coordination motrice, en comparaison à un groupe témoin qui ne l’a pas pratiqué. Les deux groupes sont composés d’enfants dyslexiques de huit à onze ans. Pour ce faire, nous utilisons une méthode quasi-expérimentale.
Les résultats de cette étude nous montrent des progrès en lecture de mots irréguliers, une lecture de texte plus rapide, une amélioration notable en expressivité et en phrasé, ainsi qu’une meilleure compréhension de texte. Par contre, ils ne décèlent pas de progrès en décodage de mots réguliers et de pseudo-mots. Nos résultats révèlent également une distinction d’évolution selon le type de dyslexie.
Ces résultats encourageants pourraient contribuer à une nouvelle approche de différenciation pédagogique pour faire progresser les enfants dyslexiques en situation de lecture.
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