La parure dans les sépultures collectives de la fin du IVème au début du IIème millénaire avant J.C. en Bassin parisien - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2008

The ornaments in the collective graves from the end of the fourth to the beginning of the second millennium in the Paris Basin

La parure dans les sépultures collectives de la fin du IVème au début du IIème millénaire avant J.C. en Bassin parisien

Résumé

The ornaments in the collective graves from the end of the fourth to the beginning of the second millennium in the Paris Basin
A partir d’un corpus de plus de 7300 objets issus de 235 sépultures collectives du Bassin parisien, nous avons tenté de caractériser la parure de la fin du IVème au début du IIème millénaire av. J.-C. Celle-ci présente une importante variabilité, puisque quinze types d’objet et vingt-deux matières premières ont été répertoriés. Certains éléments, tels que les perles en calcaire ou les coquillages percés, sont représentés par plus d’un millier d’exemplaires et présents dans près de la moitié des tombes, alors que d’autres, comme les pendeloques en quille en bois de cervidé ou les pendeloques biforées en os, pourtant considérés comme représentatifs de la parure de la fin du Néolithique dans le Bassin parisien, ne comptent finalement que quelques éléments disséminés au grès d’un petit nombre de sépultures. La grande majorité des objets de parure de notre corpus est usée. L’examen de ces stigmates ainsi que l’étude de la position de quelques objets sur le corps des inhumés nous ont amené à proposer des hypothèses pour le mode de suspension de quelques objets. Ainsi, certains éléments devaient être suspendus sur un lien, de manière libre ou contrainte, par un nœud ou un entrelacement de liens par exemple, alors que d’autres étaient certainement cousus sur un support. Le fait que la grande majorité des parures déposées dans les tombes soit usée signifie que nous n’avons pas affaire à des objets fabriqués spécifiquement pour les défunts, mais à des parures ayant été portées du vivant des individus. Au sein des tombes, la parure est retrouvée au contact des inhumés. Elle constitue leurs équipements individuels. Cependant, dans l’ensemble, quelques individus étaient parés de nombreux objets, parfois confectionnés dans des matériaux exogènes, d’autres de quelques objets ubiquistes, alors que la grande majorité des défunts ne possédait aucun ornement. Certaines parures, très récurrentes, se rencontrent indistinctement dans l’ensemble des sépultures, alors que d’autres ne se distribuent pas de manière homogène dans tout le Bassin parisien, la région des hypogées de Marne se distinguant clairement du reste de notre zone d’étude. Ces répartitions différentielles peuvent s’expliquer par la chronologie des parures, mais aussi par des contacts, parfois privilégiés, avec des groupes extérieurs. La parure, en plus d’être un fort marqueur identitaire, est donc pour nous un marqueur culturel important puisqu’elle témoigne des changements qui s’opèrent à la fin du Néolithique dans le Bassin parisien.
Fichier non déposé

Dates et versions

tel-04246353 , version 1 (17-10-2023)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04246353 , version 1

Citer

Angélique Polloni. La parure dans les sépultures collectives de la fin du IVème au début du IIème millénaire avant J.C. en Bassin parisien. Sciences de l'Homme et Société. Université paris 1 Panthéon- Sorbonne, 2008. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-04246353⟩
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