La thèse rapporte une recherche portant sur les relations entre les avocats français en matière pénale et leurs clients auteurs de crimes ou délits. Après avoir passé en revue les ressources théoriques de la sociologie des professions permettant d'examiner cet objet (et notamment les travaux d'E.C. Hughes et d'Eliott Freidson), elle montre comment cette défense devant le tribunal s'élabore dans un travail relationnel de type maïeutique. L'élaboration de la stratégie de défense sur un plan technique est indissociable des dimensions économiques et symboliques de cette relation professionnelle. La thèse s'emploie ensuite à examiner comment les choix opérés en la matière par les avocats sont variables selon des positionnements éthiques liés à différents paramètres. La thèse s'appuie à la fois sur des observations, des entretiens réalisés auprès des avocats et l'exploitation statistique d'un questionnaire.