The Burgundy threshold in the late Middle Palaeolithic. The Charentian issue
Le seuil de Bourgogne au Paléolithique moyen récent. Le cas Charentien
Résumé
Less well known than the Dordogne for reasons linked to the history of research, Burgundy nevertheless contains a great many prehistoric sites, particularly those dating from the recent Middle Palaeolithic. Since the beginning of the century, numerous open-air sites have been recorded and described. Most often a publication is devoted to the study of the lithic industry, generally typological, but the chronology is little known. The attribution of the industry to the Middle Palaeolithic is then made on typo-technological criteria, and these results are used in comparative studies.
It has been established for decades that the Late Middle Palaeolithic of the northern and southern regions is distinguished by different technical traditions. In the north, the northwestern technocomplex, and southwards, the more refined Charentian Mousterian industries of the Ferrassie and Quina types. This notion of Charentian, in particular in its Quina variant, has often been identified in the Burgundy region, and thus regional "sub-facies" have appeared, such as the Eastern Charentian, the Mediterranean Charentian, the rhodanian Charentian, or the burgundian Charentian. Do these different names group together similar facies? Can we identify homogeneous entities specific to this region?
We propose to try to answer the questions posed by the analysis of three sites from the late Middle Palaeolithic and their revision according to a contemporary technological reading, two of which are located in the department of Saône-et-Loire and the third in the Nièvre. These are the sites of Vergisson (71), Solutré village-cave Denuziller (71), and the site of La Mouillée in the Nièvre (58). We will compare our results with those found in the literature.
Moins connue que la Dordogne, la Bourgogne recèle néanmoins de très nombreux gisements préhistoriques datant du Paléolithique moyen récent. Depuis le début du siècle, de nombreux sites de plein air y ont été recensés et décrits. Le plus souvent une publication est consacrée à l’étude de l’industrie lithique, généralement typologique, mais la chronologie est peu connue. L’attribution de l’industrie au Paléolithique moyen est faite alors sur des critères typo-technologiques, et ces résultats sont utilisés dans des études comparatives.
Depuis des décennies, il est établi que le Paléolithique moyen récent des régions septentrionales et méridionales se distingue par des traditions techniques différentes. Au Nord le technocomplexe du nord-ouest, et en allant vers le Sud des industries plus retouchées qualifiées de Moustérien Charentien de type de type Ferrassie et de type Quina. Cette notion de Charentien, en particulier dans sa variante Quina, a été souvent identifiée dans la région Bourgogne, et ainsi sont apparus des « sous faciès » régionaux, tels que le Charentien oriental, le Charentien méditerranéen, le Charentien rhodanien, ou le Charentien bourguignon. Ces différentes appellations regroupent elles des faciès similaires ? Pouvons-nous dégager des entités homogènes propres à cette région ?
Nous nous proposons d’essayer de répondre aux questions posées par l’analyse de trois sites du Paléolithique moyen récent et leur révision selon une lecture technologique contemporaine, situés pour deux d’entre eux dans le département de Saône-et-Loire et pour le troisième dans la Nièvre. Il s’agit des sites de Vergisson (71), Solutré village-cave Denuziller (71), et le site de la Mouillée dans la Nièvre (58). Nous confronterons nos résultats avec ceux existant de la littérature.
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