Production of rural development and search for spatial equity. The Aquitaine case.
Production de l'aménagement rural et recherche de l'équité spatiale. Le cas aquitain.
Résumé
The crisis is not only economic, it is also the crisis of redistribution, the crisis of the welfare state. Spatial equity is a hybrid concept, born of the confrontation between the ideas of freedom and solidarity, of the demand for autonomy accompanied by the demand for assistance. It owes its strength (and its weakness) to its theoretical indeterminacy and its powerful capacity for symbolisation. It is a theory of knowledge of the forms of spatial justice that is presented in this thesis.
The dynamic model of rural development policies, as produced over the last 40 years, resembles that of a pendulum, both damped and maintained. These policies are maintained each year by the budgetary decisions of the public authorities, and cushioned by the natural resistance of the rural world to evolve in the direction initially desired. The conduct of operations and their effects seem to be subject to arrhythmic variations, random and subject to various interferences. The experimental analysis presented here sheds light on their chaotic nature: the principles of planning, when they encounter certain singularities, irreversibly branch off in unexpected directions, far from their initial objectives and the expected balance. As a factor of order, this form of dissipative production of rural development introduces a new element: movement, which can be assimilated to an evolution of relations within the couple of decision-making process and space.
La crise n’est pas seulement économique, c’est aussi la crise des redistributions, la crise de l’État-providence. Issue de l’affrontement entre les idées de liberté et de solidarité, de revendication de l’autonomie assortie de celle d’assistance, l’équité spatiale est une notion hybride. Elle doit sa force (et sa faiblesse) à son indétermination théorique et à sa capacité puissante de symbolisation. Mais elle relève plus du domaine de la conviction que du discernement.C’est une théorie de la connaissance des formes de la justice spatiale que présente cette thèse.
Le modèle dynamique des politiques d’aménagement rural, tel qu’elles sont produites depuis 40 ans, ressemble à celui d’un pendule, à la fois amorti et entretenu. Ces politiques sont entretenues chaque année par les décisions budgétaires de la puissance publique, et amorties par la résistance naturelle du monde rural à évoluer dans le sens initialement souhaité. La conduite des opérations et leurs effets paraissent subir des variations arythmiques, aléatoires et soumises à des interférences diverses. L’analyse expérimentale exposée ici éclaire leur nature chaotique : les principes d’aménagement, à la rencontre de certaines singularités, bifurquent irréversiblement dans des directions imprévues, loin de leurs objectifs initiaux et de l’équilibre attendu. Facteur d’ordre, cette forme de production dissipative de l’aménagement rural introduit cependant un élément nouveau : le mouvement, assimilable à une évolution des rapports au sein du couple processus de décision-espace.
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