Le droit du travail d'aujourd'hui ne saurait ignorer le nouveau contexte politico-économique de ces dernières décennies qui implique de reconnaître aux employeurs une certaine souplesse dans l'organisation et la gestion du temps de travail. Mais cette adaptation des normes ne doit pas se faire au mépris de la protection des salariés. La modernisation du droit du travail requiert plutôt la recherche d'un autre modèle de relations sociales fondé sur un équilibre entre flexibilité accordée aux employeurs et maintien de garanties et contreparties au bénéfice des salariés. C'est dans ce cadre là que se situe cette proposition d'un autre code du travail qui, en matière de temps de travail, se traduit par trois idées forces : restaurer un encadrement suffisant, par la loi elle-même, de la durée du travail et de sa répartition, accorder des contreparties réelles aux salariés employés dans le cadre des dispositifs de flexibilisation et encadrer le dialogue social dans les entreprises