Après un tableau rapide (d'après W. Vycichl 1961) des formes usitées en berbère pour l'expression du diminutif, l'auteure étudie le fonctionnement, en zénaga, de la dérivation diminutive pour les nominaux et, secondairement, pour les adjectifs et les verbes. Elle donne de très nombreux exemples, aux deux genres et aux deux nombres (singulier et pluriel), qui montrent la régularité des règles derrière la variété des formes — celle-ci étant due à la phonétique complexe du berbère mauritanien. Dans une seconde partie, l'auteure illustre les différentes valeurs, dénotatives ou connotatives, des dérivés diminutifs. Enfin, dans la dernière partie, l'auteure fait une étude de la morphogenèse des marqueurs. Cette dérivation s'expliquerait par l'emploi, particulier au zénaga, de morphèmes hérités du vocabulaire de la parenté. Ces morphèmes préfixés se combinent systématiquement, pour le diminutif singulier des nominaux, à la marque suffixale dite du « genre féminin ».