Le site de La Boussière à Mâlain (Côte-d’Or) a fait l’objet de fouilles programmées, officiellement entre 1968 et 1993, menées par le groupe archéologique du Mesmontois (GAM) sous la direction de Louis Roussel. Un vaste quartier de l’agglomération antique de Mediolanum a été mis au jour. Cette agglomération, dont l’origine remonte à l’époque gauloise, aurait été abandonnée à la fin du IIIe siècle après J.-C. La fouille a fait l’objet de différentes publications générales (Roussel 1978 ; 1979a ; 1979b ; 1988 ; 2003) et tout récemment d’un mémoire universitaire qui constitue un très utile document de synthèse (Laberterie 2016). Dans le cadre général du déménagement du dépôt archéologique de Mâlain, le service régional de l’archéologie de Bourgogne a lancé des appels d’offre portant sur le reconditionnement et la conservation sélective du mobilier archéologique issu du site de La Boussière. Ce rapport rend compte de ce travail mené uniquement sur les matériaux de construction en terre cuite. Il a porté sur un volume de matériaux équivalent à une palette et s’est effectué du 3 au 14 avril 2017 à Glux-en-Glenne dans les locaux de l’agence Archeodunum du Mont Beuvray (Nièvre). Rappelons qu’un lot de matériaux de construction en terre cuite du site de La Boussière à Mâlain a déjà fait l’objet d’une opération de tri-sélection en 2014. Cette opération s’était déroulée dans des locaux du musée archéologique de Dijon et a donné lieu au tirage d’un rapport d’inventaire (Charlier 2014). Les matériaux provenaient déjà du dépôt archéologique de Mâlain. Ils avaient été transférés entre 1988 et 1998, probablement pour gagner de la place. De toute évidence, un certain nombre de ces matériaux avait été alors oublié, ce sont eux qui font l’objet de ce présent rapport. Les principes, la méthode de travail et le modèle d’inventaire mis en œuvre en 2014 ont été conservés en 2017. Puisqu’il nous fallait, pour en dresser l’inventaire, examiner individuellement tous les matériaux de construction en terre cuite, avec l’accord de Violaine Bresson (conservatrice du Patrimoine), nous en avons profité, à nouveau, pour en réaliser un enregistrement typométrique, graphique et photographique. Ces données, recueillies sur notre temps de recherche personnel, ne figurent pas dans ce rapport mais serviront à réaliser l’étude des matériaux. Il nous reste encore à mesurer une cinquantaine de tuiles au musée de Dijon pour disposer de l’ensemble des données nécessaires. Ce travail et la synthèse des données devraient pouvoir être réalisés en 2018 ou 2019 et faire l’objet d’une publication. Notons enfin que l’inventaire ci-dessous et celui réalisé en 2014 n’incluent pas les matériaux qui sont encore conservés à Mâlain dans le musée géré par le groupe archéologique du Mesmontois (GAM). D’après une visite rapide du lieu au cours de l’été 2014, on peut estimer grossièrement qu’une dizaine de matériaux quasiment entiers y est conservée, ainsi que quelques fragments exposés dans les vitrines, notamment ceux de l’une ou des deux tegulae percées d’un orifice découvertes à La Boussière (ancien n° d’inventaire : 1977.7 ; Roussel 1978 : 163-164 ; Roussel 1979a : 26).