La Conservation régionale des Monuments historiques du Centre a souhaité que la restauration des voûtes 1 et 2 du déambulatoire, réalisée dans le cadre de la restauration des travées 1 à 8b du Tour de Chœur de la cathédrale de Chartres, soit accompagnée d’un suivi archéologique initialement ciblé sur un double objectif : -vérifier la présence d'un motif spécifique sur le front des arcades au sein du décor de faux-joints blancs sur badigeon de chaux rose-orangé qui constitue la deuxième couche de décor mise en place sur l'ensemble de l'édifice, et le documenter ; -analyser et documenter la polychromie des clefs de voûte, en lien avec les différentes couches stratigraphiques de revêtements. Pour répondre à cette demande, notre intervention avait été divisée en deux phases : -phase 1 : après dépoussiérage mais avant enlèvement des différentes couches stratigraphiques recouvrant l'enduit du XIIIe siècle (badigeon rose-orangé à faux-joints blancs et badigeon jaune à faux-joints rouge notamment) ; -phase 2 : après nettoyage fin et consolidation des vestiges de polychromie des clefs de voûte. Il est à noter que lors de notre première intervention, à l’issue du dépoussiérage des parties basses, l’enduit beige à décor de faux-joints blancs du XIIIe siècle (E1) avait été dégagé sur la majorité des élévations et la stratigraphie des revêtements supérieurs n’était conservée que ponctuellement. Le dépoussiérage des parties hautes (moitié supérieure des voûtes et des ogives) n’avait cependant pas été réalisé. Si cet état de chantier avait permis de garantir une conservation de l’ensemble de la stratigraphie encore en place dans les parties hautes, il n’avait pas facilité la description du décor, qui se devait donc d’être complétée lors de la phase 2. Lors de notre deuxième intervention, le dégagement des parties hautes était bien achevé mais seul un nettoyage superficiel des clefs de voûte avait été réalisé, laissant une épaisse couche de poussière sur les reliefs. Sans interdire les observations, l’absence de nettoyage fin a nui à l’acquisition de la documentation photographique. Il n’avait par ailleurs été procédé à aucune consolidation de la couche picturale, qui présentait une forte pulvérulence et de nombreux décollements caractéristiques d’une faible cohésion avec le support. Cet état de conservation de la polychromie nous a conduits à limiter les relevés à l’échelle 1:1 sur film plastique au seul décor figuré, les autres motifs de type géométrique faisant l’objet de relevés schématiques à l’échelle 1:5. Enfin, suite à la mise au jour en cours de restauration de vestiges de polychromie sur certaines parties de la pile libre recevant la retombée des deux arcades ouvrant sur le transept, une troisième intervention a été réalisée dans le but d’analyser et de documenter ces éléments.