Les céramiques ont été triées par catégorie technique au sein de trois grandes familles céramiques relatives aux trois usages principaux : céramiques fines ou vaisselle de table ; céramiques communes ou vases culinaires pour cuire, préparer, stocker ; amphores ou conteneurs destinés à transporter les denrées sur de longues distances. L'inventaire a été pratiqué selon les méthodes adoptées dans les publications consacrées à Lyon et à la région Rhône-Alpes (Batigne Vallet, Lemaître 2008 : 212-214). Les céramiques communes bénéficient des apports des recherches récentes mises en oeuvre dans le cadre de l'ACR de l'UMR 5138 intitulée Les céramiques communes d' époque romaine en Rhône-Alpes (i er s. avant J.-C.v e s. après J.-C.) : morphologie, techniques et diffusion (Batigne Vallet et al. à paraître ; Batigne Vallet 2006). Dans cette étude, nous nous conformerons au classement des catégories techniques retenues collectivement dans le cadre de l'ACR et utilisées par la majorité des céramologues rhônalpins. En ce qui concerne la nomenclature, nous avons utilisé pour les céramiques communes cuites en mode A, les appellations et abréviations suivantes : » claire calcaire (Cl. calc.) : cette appellation regroupe des céramiques à pâte beige épurée, souvent pulvérulente ; » claire non calcaire : elle se distingue de la catégorie précédente par des dégraissants nettement visibles, une plus grande dureté ; » commune tournée rouge (TR) : cette catégorie est générique et proche de la précédente. La teinte des récipients est néanmoins plus sombre : orange, rouge à brun ; » rouge grossière (TR grossière) : Il s'agit de céramiques tournées avec un dégraissant plus grossier que la moyenne (2-3 mm) nettement visible en surface. Les vases culinaires cuits en mode B sont désignés sous le terme de « tournées grises » (TG) et « non tournées grises » (NTG). Pour ces dernières, il n'est pas toujours facile, en présence de petits fragments, de déterminer si ces objets ont été finis au tour lent ou sont effectivement non tournés. L'appellation céramique modelée désigne des récipients non tournés dont la surface présente un aspect grossier. I 140 I Les abréviations utilisées pour les céramiques fines et les amphores dans les inventaires n'exigent pas de définitions aussi précises dans la mesure où ces catégories ont fait l'objet d'articles détaillés : » sigillée du sud de la Gaule (TS SG) ; sigillée du Centre (TS CG) ; sigillée italique ou lyonnaise (TS Ital./Lyon) ; paroi fine lyonnaise (PF Lyon) ; céramique à revêtement argileux non grésé (CRA) ; Luisante (LUIS) ; non identifiée (Non id.) ; » amphores hispaniques (HIS), gauloises (GAUL), lyonnaises (Lyon), africaines (AFR) non identifiées (non id.). L'appellation sigillée gauloise (TS GAUL) a été utilisée en présence de certaines sigillées à pâte rose et à points de chaux pour lesquelles la distinction entre les productions du Centre et du sud de la Gaule n'a pas été possible. Cette situation concerne les productions des phases 6 et 7 de Lezoux datées entre le milieu du ii e s. et la première moitié du iii e s. (Bet, Delor 2000). Les céramiques modernes et contemporaines n'ont pas fait l'objet d'une étude détaillée. Nous nous sommes contentés d'effectuer un comptage et des observations sommaires.

Les méthodes de comptage adoptées, énoncées dans les actes du colloque du Mont-Beuvray consacré à la quantification des céramiques (Arcelin, Tuffreau-Libre 1998 : 13), sont actuellement pratiquées sur l'ensemble de la région Rhône-Alpes. Il s'agit de compter le nombre de restes avant collage (NR) puis le nombre de bords après collage, sans pondération (NMI).

Les dessins sont présentés à l'échelle 1/3, sauf mention contraire. À chacune des illustrations correspond une étiquette détaillant N° Fait, N° US, l'abréviation de la catégorie technique dont relève l'objet et un N° illustration unique. Les éléments dessinés ont été isolés dans un sachet comportant le numéro d'illustration afin d'être facilement retrouvés.

Le mobilier archéologique sera présenté par grandes phases définies grâce à l'étude stratigraphique et à la chronologie fournie par le mobilier archéologique. Pour plus de détail concernant la datation du mobilier céramique d'une couche particulière, le lecteur est invité à se reporter à l'inventaire du mobilier placé en annexe (annexes 3.2.1. et 3.

Les abréviations utilisées pour les céramiques fines sont les suivantes : sigillée gauloise (TS GAUL), sigillée du sud de la Gaule (TS SG), sigillée du Sud marbrée (TS Marbrée), sigillée du Centre (TS CG), imitation de sigillée (Imit. TS), sigillée italique ou lyonnaise (TS ital./Lyon), sigillée non identifiée (TS non id.), sigillée claire B (CL-B), céramique à revêtement argileux (CRA), claire engobée (cl. eng.), métallescente (Métall.), paroi fine (PF) engobées et lyonnaises, Terra Nigra : TN.

Pour les céramiques communes, les abréviations utilisées sont les suivantes : communes claires à pâte calcaire (CL-CALC), africaines de cuisine (AF CUI), tournées et non tournées grises (TG et NTG), kaolinitiques (KAOL), tournées et non tournées rouge (NTR), céramiques à revêtement rouge interne italiques (VRP) ou d'origine gauloise (Imit. VRP).

Enfin, les abréviations utilisées pour les amphores sont : gauloises (GAUL), italiques (ITA), orientales (ORI), africaines (AFR), lyonnaises (LYON), tarraconaise (TAR) ; pour les amphores de Bétique, nous avons distingué les pâtes de la vallée du Guadalquivir et du Genil (HIS G) des autres (HIS), regroupant principalement des productions réalisées sur la côte, et en particulier dans la baie de Cadix.

La fouille de cette agglomération a livré un corpus de céramiques relativement restreint (3502 NR et 519 NMI) pour ce type d'occupation. Ce mobilier est, de plus, dispersé dans un grand nombre de couches, soit 193 unités stratigraphiques.

Une vingtaine de tessons de céramique modelée particulièrement fragmentaires (issus des US1000-9,