Houellebecq et ses histoires de bêtes : vers un épuisement du rire ?
Résumé
Michel Houellebecq’s first novel, Extension du domaine de la lutte (1994), was striking for the humor of its “animal fictions”. At the other side of his literary work, in Quelques mois dans ma vie (2023), we see animals reappear in an “animal documentary” retracing Houellebecq’s unfortunate participation in Stefan Ruitenbeek’s Kirac 27 porn. Through a comparison between the two works, this article shows how the comic motif of the animal story is emptied of its substance and exposes the reasons for this exhaustion of laughter.
Le premier roman de Michel Houellebecq, Extension du domaine de la lutte (1994), frappait par l’humour de ses “fictions animalières”. À l’autre bout de l’œuvre, avec Quelques mois dans ma vie (2023), nous voyons les animaux ressurgir dans un “documentaire animalier” retraçant la participation malheureuse de Houellebecq au porno Kirac 27 de Stefan Ruitenbeek. Par le biais d’une comparaison entre les deux œuvres, le présent article montre comment le motif comique de l’histoire de bêtes se retrouve vidé de sa substance et expose les raisons de cet épuisement du rire.