En France, le déficit public des administrations publiques en 2023 s’est élevé à 5,5 % du PIB alors que le gouvernement avait promis qu’il ne dépasserait pas 4,9 %. À la fin du premier trimestre 2024, la dette publique au sens de Maastricht s’établissait à 3 159,7 milliards d’euros (Md€), soit une augmentation de 58,3 Md€, après + 6,4 Md€ au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du produit intérieur brut, cela signifie que le ratio d’endettement public de la France est de 110,7 %, après 109,9 % au quatrième trimestre 2023. En juin 2024, le ministère chargé des Comptes publics estimait que le déficit de l’État français était de 103,47 Md€. Cela ne peut que renforcer les craintes des organisations financières internationales qui veillent aux finances publiques des grandes puissances pour anticiper les risques systémiques. L’avis du Fonds monétaire international est clair : la France doit limiter ses dépenses sans hypothéquer l’avenir. De nombreux exemples d’assainissement des finances publiques par la baisse des dépenses peuvent être suivis. Une piste alternative pourrait aussi être envisagée pour pérenniser ce choix d’assainissement et rassurer les investisseurs : il s’agit de la mise en place d’un frein d’endettement dans la Constitution française, comme l’a fait la Suisse. Cet article explique de quoi il s’agit et quels en ont été les effets.