Le premier plan national pour la science ouverte publié en 2018 introduit la recherche scientifique comme « un bien commun que nous devons partager avec tous […] Le rôle des pouvoirs publics est de rétablir la fonction initiale de la science, comme facteur d’enrichissement collectif ». Les résultats de la recherche ne concernent donc pas uniquement la communauté des chercheurs. Leur réutilisation touche aussi les associations, entreprises ou autres acteurs de la société. La Science ouverte contribue ainsi à rendre accessible (librement) à tous, la connaissance scientifique et s’inscrit dans une logique de transparence, d’ouverture, de partage et de préservation des savoirs. Cette mise en commun des savoirs et leur enrichissement sont l’essence même de la SO et plus largement de la SAPS. Toutefois, elle invite à interroger l’éthique et la protection des données produites, ainsi que l’équilibre entre l’ouverture scientifique d’une part, et les intérêts économiques et la culture du secret d’autre part. Cela est d’autant plus signifiant, lorsque certaines recherches aboutissent au dépôt de brevet. La confidentialité entourant la recherche jusqu’au dépôt du brevet et le coût de leur accès, conduisent assurément à une fragilisation des communs scientifiques.