Exploring the sexual and reproductive health knowledge, practices and needs of adolescents living with perinatally acquired HIV in Côte d’Ivoire: a qualitative study
Résumé
Introduction: Adolescents face unique challenges in accessing appropriate information and services regarding sexuality and reproductive health (SRH). This poor access can lead to sexual behaviours that could put them at risk of unintended pregnancies and sexually transmitted infections. Adolescents living with HIV (ALHIV) have specific SRH needs that remain unmet. We explored the SRH knowledge, practices and needs of ALHIV in Abidjan, Côte d'Ivoire.
Methods: Between April and September 2023, a qualitative study using semi-structured individual interviews was conducted with nine male and nine female ALHIV without previous pregnancies, and eight ALHIV who became pregnant. All consented and were ALHIV acquired perinatally, aged 15-19 years, informed of their HIV status, and followed in three paediatric HIV care centres in Abidjan. participating in the paediatric IeDEA West African Cohort and enrolled in the ANRS12390 OPTIMISE-AO project aimed at improving HIV disclosure process and adherence to antiretroviral treatment. A focus group discussion was conducted with five peer-educators, aged 23-31 years, participating in the OPTIMISE-AO project to gather their perspectives on adolescent SRH. Interviews were conducted in French, and a thematic analysis was performed.
Results: All participants expressed difficulty in talking about SRH with their parents or health professionals and turned to their friends for advice. All feared transmitting HIV. One-third of female participants reported having experienced non-consensual sex and sexual violence. Participants reported low levels of condom use, despite having good knowledge of its purpose. Reasons for not using condoms included difficulties in negotiating for girls, as well as having an undetectable viral load, which was seen by adolescents as a condition for waiving condom use. As hormonal contraceptives were subject to many negative beliefs justifying their non-use, alternative methods, such as emergency contraceptive pills or traditional plants, were used to prevent pregnancy.
Conclusion: ALHIV reported unmet SRH needs, particularly in terms of accessing reliable information and appropriate support. Integrating SRH care into paediatric HIV care, organising SRH discussion groups led by peer-educators, and improving access to a range of contraceptives may address these needs to enhance SRH outcomes for ALHIV.
Introduction Les adolescents sont confrontés à des défis majeurs pour accéder à des informations et des services de sexualité et de santé reproductive (SSR) appropriés. Ce manque d’accès peut conduire à des comportements sexuels qui les exposent à des grossesses non désirées et à des infections sexuellement transmissibles. Les adolescents vivant avec le VIH (AVVIH), ont des besoins spécifiques en SSR qui restent non satisfaits. Nous avons exploré les connaissances, pratiques et besoins en matière de SSR des AVVIH à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Méthodes Entre avril et septembre 2023, une étude qualitative basée sur des entretiens individuels semi-structurés a été menée auprès d’adolescents âgés de 15 à 19 ans vivant avec le VIH acquis en période périnatale et informés de leur statut sérologique. Ils étaient issus de trois centres de prise en charge pédiatrique du VIH à Abidjan, participant à la cohorte pédiatrique IeDEA Afrique de l’Ouest et inclus dans le projet ANRS12390 OPTIMISE-AO qui vise à améliorer le processus d’annonce et l’observance au traitement antirétroviral. Neuf garçons et neuf filles sans antécédents de grossesse ainsi que huit filles ayant eu une grossesse ont participé à l’étude. Une discussion de groupe a été menée avec cinq pair-éducateurs, âgés de 23 à 31 ans, qui ont participé au projet OPTIMISE-AO, afin de recueillir leurs points de vue sur la SSR des adolescents. Les entretiens ont été menés en français et une analyse thématique a été réalisée.
Résultats Tous les participants ont exprimé des difficultés à parler de SSR avec leurs parents ou des professionnels de la santé et se sont tournés vers leurs amis pour obtenir des conseils. La peur de transmettre le VIH était une préoccupation commune. Un tiers des filles ont déclaré avoir subi des rapports sexuels non consentis et des violences sexuelles. Les participants ont indiqué peu utiliser le préservatif, même s’ils en connaissaient bien l’utilité. Les raisons de non-utilisation comprenaient des difficultés de négociation pour les filles, ainsi qu’une charge virale indétectable, perçue par les adolescents, comme une condition pour renoncer au préservatif. Les contraceptifs hormonaux faisaient l’objet de nombreuses croyances négatives justifiant leur non-utilisation, et des méthodes alternatives, telles que la pilule contraceptive d’urgence, ou des plantes traditionnelles, étaient utilisées pour prévenir les grossesses.
Conclusion Les AVVIH ont fait état de besoins non satisfaits en matière de SSR, notamment en ce qui concerne l’accès à des informations fiables et à un soutien approprié. L’intégration des soins de SSR dans les soins pédiatriques du VIH, l’organisation de groupes de discussion sur la SSR dirigés par des pair-éducateurs et l’amélioration de l’accès aux contraceptifs peuvent répondre à ces besoins et améliorer la SSR des AVVIH.
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