Uptake of gynecological consultation following domestic or sexual violence: A case-control study in the context of induced abortion
Recours au soin gynécologique et violences, une étude cas-témoins chez des femmes consultant pour une IVG
Résumé
The aim of this study was to determine the prevalence of domestic and sexual violence and to characterize
the association between exposure to domestic and sexual violence and low uptake of gynecological care,
in the context of induced abortion.
We conducted a case-control study among women seeking abortion care, in mother and child centers and sexual
health centers in the Paris, France area (April 2022-March 2023).
A total of 103 women were included in the study during induced abortion care. Physical, psychological or
sexual domestic violence was reported by 48.5 % and sexual violence, whoever the perpetrator, was reported by
23.3 %. In the bivariate analysis, a history of physical, psychological or sexual domestic violence was not
associated with the absence of a gynecological consultation in the past two years, compared with no history of
intimate partner violence (p = 0.09). After adjustment for regular pelvic pain, dysmenorrhea, vulvodynia and
dyspareunia, there was no association between a history of sexual violence and the absence of a gynecological
consultation in the past two years (OR 1.05; CI95% 0.27–4.13, p = 0.93).
Violence was a common finding among women seeking abortion care. We did not find any association
between a history of sexual violence and the absence of a gynecological consultation in the past two years. We
suggest investigating multiple or frequent use of gynecological care following violence. The combination of
ethical, moral, and psychological constraints associated with violence screening and abortion care is a challenge
to patient recruitment in future studies.
L'objectif de cette étude était de déterminer la prévalence des violences conjugales et sexuelles et de caractériser l'association entre les antécédents de violences conjugales et sexuelles et le faible recours au soin gynécologique dans le contexte d’une demande d’IVG.
Nous avons mené une étude cas-témoins chez des femmes consultant pour dans le cadre d’une demande d’IVG, dans les centres de protection maternelle et infantile-santé sexuelle du Val de Marne (avril 2022-mars 2023).
Au total, 103 femmes ont été incluses. Les violences conjugales physiques, psychologiques ou sexuelles ont été rapportées par 48,5% d’entre elles et les violences sexuelles, quel qu'en soit l'auteur, ont été rapportées par 23,3%. En analyse bivariée, les antécédents de violences conjugales physiques, psychologiques ou sexuelles n'étaient pas associés à l'absence de consultation gynécologique dans les deux dernières années, par rapport à l’absence d’antécédent de violences conjugales (p=0,09). Après ajustement sur les douleurs pelviennes régulières, les dysménorrhées, les vulvodynies et les dyspareunies, il n'y avait pas d'association entre les antécédents de violences sexuelles et l'absence de consultation gynécologique dans les deux dernières années (OR 1,05, 95 % IC, 0,27-4,13, p=0,93).
Les violences sont un phénomène courant chez les femmes qui recourent à l’IVG. Nous n'avons pas trouvé d'association entre les antécédents de violences conjugales ou sexuelles et l'absence de consultation gynécologique dans les deux dernières années. Nous suggérons d'étudier le recours multiple ou fréquent au soin gynécologique à la suite de violences. La combinaison des contraintes éthiques, morales et psychologiques associées au dépistage des violences et à l’IVG constitue un défi pour le recrutement des patientes dans les futures études.