Two cathedrals in the shadow of political powers: Notre-Dame de Paris and Constantinople
Deux cathédrales à l'ombre du pouvoir : Notre-Dame de Paris et Sainte-Sophie de Constantinople
Résumé
This article looks at how Christ Passion relics, and in particular the relic of the True Cross brought to Constantinople by Heraclius, are preserved in the Imperial Palace, which has palatine chapels rich in relics of Christ. The relic of the True Cross is loaned by the Byzantine emperors to Saint Sophia's Cathedral in Constantinople for certain feasts, including the Feast of the Exaltation of the Holy Cross on September 14. This Byzantine model was adopted by Louis IX, who had the Sainte-Chapelle built to house the Passion relics purchased from the Latin emperor of Constantinople, Baldwin I. The article examines the ritual chosen by the King of France for the reception of the relics, their temporary deposit at Notre-Dame Cathedral in Paris and the Byzantine influence in the way Louis IX, far from depositing the relics at Saint-Denis like Philip Augustus or at Notre-Dame Cathedral, had the Sainte-Chapelle built to serve as their casket. Like the Byzantine emperors, the king used the Passion relics to highlight his personal link with Christ, without clerical mediation.
Cet article traite de la manière dont les reliques de la Passion, et en particulier la
relique de la Vraie Croix apportée par Héraclius à Constantinople, sont conservées
au Palais impérial qui a des chapelles palatines riches en reliques du Christ. La
relique de la Vraie Croix est prêtée par les empereurs byzantins à la cathédrale
Sainte-Sophie de Constantinople pour certaines fêtes, dont la fête de l’Exaltation
de la Sainte Croix le 14 septembre. C’est ce modèle byzantin que reprend Louis IX
qui fait construire la Sainte-Chapelle pour servir d’écrin aux reliques de la Passion
achetées à l’empereur latin de Constantinople, Baudoin Ier. L’article étudie le rituel
choisi par le roi de France pour la réception des reliques, leur dépôt temporaire à
la cathédrale Notre-Dame de Paris et l’influence byzantine dans la manière dont
Louis IX, loin de déposer les reliques à Saint-Denis comme Philippe Auguste ou
à la cathédrale Notre-Dame, fait construire la Sainte-Chapelle pour leur servir
d’écrin. Comme les empereurs byzantins, le roi utilise les reliques de la Passion
pour mettre en avant son lien personnel, sans médiation cléricale, avec le Christ.
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