Conditionner les produits alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques pour les conserver et les transporter a toujours été une nécessité pour des hommes à la fois consommateurs et commerçants. Que ce soit dans une amphore, une outre, une jarre ou un tonneau en bois, les huiles, les vins ou les parfums ont toujours voyagé, généralement par la mer. Cette étude, qui relève à la fois de l’histoire et de l’archéologie, souligne le rôle majeur joué par le verre, en Provence, au XVIIIe et au XIXe siècle, comme nouveau mode de conditionnement des marchandises de qualité, vendues au détail. Lorsque la Provence se lance dans la conquête marchande des espaces maritimes, elle bénéficie d’une économie fondée sur la transformation d’agro-alimentaire local ou importé. On trouve à cette époque, en Provence, tous les objets en verre fabriqués traditionnellement par un artisanat déjà pluriséculaire mais ce qu’il importe de souligner, c’est le rôle économique considérable que va prendre la fabrication des emballages qui vont s’exporter à travers le monde grâce à l’action conjuguée de facteurs favorables : le rayonnement international du port de Marseille ainsi que les progrès techniques liés à l’adoption d’une nouvelle source d’énergie, le charbon.