En partant d’une lecture de Stigmate de Goffman, édité en France en 1975, nous interrogeons différentes formes de gestion et de recours à des identifications négatives chez des jeunes (enfants et adolescents) accompagnés dans des DITEP (instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques en dispositif intégré). Portés par des observations effectuées dans des établissements, nous mettons en évidence trois aspects : les rapports sociaux entre les stigmatisants et les stigmatisés sont particulièrement visibles au sein même des groupes de jeunes ; le handicap psychique n’est pas le référentiel dominant dans l’identification des jeunes accompagnés ; enfin, il existe une gestion institutionnelle du stigmate mise en œuvre principalement par des opérations de prévention dans et hors les murs de l’établissement.