Le mortier de chaux est un matériau important pour le phasage de construction en archéologie du bâti. Sa prise, par incorporation de CO2 atmosphérique lors de sa mise en oeuvre, en fait par ailleurs un candidat idéal pour dater les chantiers de construction. La datation directe des mortiers de chaux par radiocarbone est toujours un défi pour la communauté des chercheurs et archéologues, notamment car les recherches se heurtent à la présence d’autres types de carbonates que le CaCO3 anthropogénique. Il a été montré ces dernières années que la caractérisation du matériau est un préalable nécessaire pour s’assurer de la fiabilité de l’âge obtenu. Cette caractérisation a principalement pour objectif d’identifier les différents carbonates de calcium en présence, et rendre possible la séparation du liant d’une part, des carbonates faussant la datation d’autre part, parmi lesquels on trouve la calcite recristallisée. Dans ce poster, nous montrerons l’identification de zones de recristallisation de CaCO3 à la surface de plusieurs échantillons, au moyen de la technique d’imagerie élémentaire LIBS (spectroscopie d’émission du plasma induit par laser). Cette technologie a déjà montré son intérêt pour l’identification et la caractérisation des agrégats et du liant. La nouvelle piste que nous présentons encourage l’utilisation de la LIBS dans l’optique de caractériser les mortiers de chaux archéologiques.