Les fouilles préventives réalisées en avril 2014 « Rue de la Reine-Blanche » à Carrières-sous-Poissy (Yvelines) ont concerné une emprise de 270 m² recouvrant une partie du projet de réhabilitation des quartiers éco-urbains de la ville menée par l’EPAMSA. Le secteur fouillé se situait sur le tracé d’une ancienne voie reliant Paris à Rouen et dans le prolongement du pont médiéval de Poissy, à environ 500 mètres au nord de la Seine. La découverte fortuite d’une arche de l’ancienne chaussée surélevée aménagée surplombant la plaine de Carrières-sous-Poissy a conduit à la prescription de cette opération par le SRA d’Ile-de-France. L’opération a conduit à mettre au jour des vestiges qui s’échelonnent entre les périodes médiévale et contemporaine. Les aménagements les plus anciens concernent la chaussée surélevée prolongeant l’ancien pont de Poissy. Deux de ses arches ainsi que ses murs de soutènement ont pu être partiellement étudiés lors de l’intervention. L’étude de la stratigraphie conservée en partie supérieure de cette construction a mis en évidence trois niveaux de circulation qui peuvent être datés sans mal de la période contemporaine. Aucun mobilier n’a été observé dans les couches de remblais plus anciennes. La mise en œuvre des maçonneries ainsi que les méthodes de construction tendent à dater les vestiges de la chaussée surélevée de la fin du Moyen Age, voire de la période moderne. A la charnière du XXe siècle, cet ouvrage a été entièrement remblayé et élargi. Seule une arche a été conservée de manière à servir d’exutoire en cas de crue de la Seine. Elle a alors été élargie et consolidée afin de répondre aux mieux aux nouveaux besoins en matière de circulation automobile et fluviale. Cette arche avait ensuite été totalement comblée à la fin du XXe siècle, laissant ainsi disparaître le dernier vestige de la chaussée surélevée prolongeant le pont médiéval de Poissy.