L’opération d’archéologie préventive sur le site du « Buisson Vert » fait suite au projet d’extension de la ZAC d’Ozans. La prescription portait sur 2 zones distinctes, ayant livré au diagnostic des vestiges d’occupations datées de la fin du Néolithique. La fouille a été menée au printemps et à l’été 2020 avec une équipe de 4 personnes. La zone 1 correspond à un rectangle de 90 x 60 m. La totalité des 5 400 m² prescrits a été décapée. Un sol ancien a été identifié au sud de l’emprise (F1012). Ces niveaux, fouillés manuellement, sont associés à plusieurs fosses et trous de poteau. La production céramique y est abondante et renvoie au Néolithique final, tout comme les datations par le radiocarbone. Le mobilier (vaisselier, matériel de mouture, de filage, etc.) plaide en faveur d’une occupation domestique. Au centre de l’emprise, une fosse très arasée (F1016) est attribuable à la même phase chronologique. Elle contenait les fragments de plusieurs vases du Néolithique final. Plusieurs épandages de mobilier, remobilisés et piégés dans le comblement supérieur d’une mardelle centrale, ont également été mis en évidence. Enfin, une fosse antique (F1013) apparait bien isolée au centre de l’emprise. La zone 2, de forme quadrangulaire (55 x 53 m), couvre une superficie d’environ 2 900 m². Sur les 59 faits détectés, 15 ont été rapidement annulés. La principale occupation se caractérise par un bâtiment à 8 poteaux (ENS2), un grenier (ENS1), une fosse et un fossé du Second âge du Fer. Le mobilier protohistorique est rare et peu discriminant. Les datations par le radiocarbone n’offrent quant à elles que de larges fourchettes. Au regard des données disponibles, cette implantation peut être attribuée à La Tène moyenne / La Tène finale. Le bâtiment à pans coupés présente la particularité d’avoir été implanté pour partie dans le substrat calcaire, pour partie dans un remblai déposé dans un creusement réalisé dans le comblement sommital d’une mardelle. Cet horizon sédimentaire apporté contenait de nombreux artefacts de la fin du Néolithique et de la Protohistoire ancienne. Trois fosses situées à l’ouest de l’emprise peuvent être largement datées de la fin du Néolithique ou de l’âge du Bronze. Les datations par le radiocarbone suggèrent une attribution à la Protohistoire ancienne, tandis que le mobilier (lithique et céramique), plus ubiquiste, invite à la prudence. Plusieurs concentrations de mobilier ont été mises en évidence à l’ouest de l’emprise. Ce matériel correspond en réalité à des pièces en position secondaire, déplacées par des colluvions et piégées dans des anfractuosités du substrat. Enfin, quelques rares fosses soulignent une fréquentation de la zone à des périodes relativement récentes.