High-ranking establishments in the mid-mountain region of the Arverni and Vellavi. Assumptions about social status
Les établissements de rang supérieur dans la moyenne montagne des cités arverne et vellave. Hypothèses sur les statuts sociaux
Résumé
Cette communication vise à ébaucher une réflexion sur les statuts sociaux et le rôle des occupants des établissements ruraux de rang supérieur dans la moyenne montagne des cités arverne et vellave. Cette réflexion est issue de travaux soutenus récemment sur la moyenne montagne du Cantal et du Cézallier à l’époque romaine et en cours sur les villas des cités arverne et vellave.
En Auvergne, les espaces de montagne représentent plus de 55 % du territoire ; pourtant, l’essentiel des recherches archéologiques s’est focalisé sur les espaces de plaine du fait de l’importance de l’archéologie préventive dans le bassin clermontois et des potentialités archéologiques de la plaine de la Limagne pour les prospecteurs pédestres. Les établissements ruraux de rang supérieur étaient ainsi analysés au seul prisme de la plaine. Pourtant, ils sont bel et bien présents dans les espaces de montagne de ces deux cités mais leur reconnaissance y est plus complexe. Pour les prospecteurs, ces espaces de moyenne montagne, essentiellement des prairies, n’offrent pas les mêmes conditions de lisibilité que la plaine de la Limagne. Une méthodologie et des critères spécifiques à ces conditions ont été développés pour caractériser des établissements ruraux qui livrent quantitativement moins de mobilier archéologique.
Les différents marqueurs économiques permettent d’ébaucher des conclusions sur les activités pratiquées par ces établissements. Productions minières et agropastorales constituent a priori les principales ressources économiques des établissements qui seront présentés. Sans se limiter aux villas bien identifiées, des cas plus incertains seront discutés, notamment au regard de leur environnement archéologique (voies, mines…).
Dans le cas de la moyenne montagne, seule l’étude des activités économiques des établissements et de leur insertion dans l’économie globale des cités permet d’ébaucher des hypothèses concernant le statut des occupants (élites et « non-élites »).
Ces études de cas constitueront une première réflexion qui a vocation à susciter le débat sur les statuts sociaux des populations de l’empire qui occupent ces zones de marge que sont les moyennes montagnes.