Dans le cadre du projet, soutenu par la Fondation de France et les collectivités territoriales, les disciplines en situation de coopération (anthropologie, géographie, psychiatrie, sociologie, histoire…) étudient et valorisent le matériau recueilli (témoignages de la population affectée par la tempête, images et films produits et conservés par les particuliers) avec les acteurs impliqués. Dans ce contexte délicat, les investigations ont montré que la mémoire des submersions est perçue comme étant susceptible d’adoucir le dialogue et d’améliorer l’acceptabilité de dispositions « qui fâchent », relatives aux plans de prévention des risques qui peuvent (ou pourraient) être perçus comme contraignants par ceux vivent ou qui souhaitent vivre près de l'océan. Les dynamiques multiscalaires sont une condition importante du processus de résilience et le récit qui sera « produit » par le projet (y compris par les dispositifs de médiation culturels et patrimoniaux qui seront développés) en sera le reflet. La table-ronde propose d’évoquer les effets d'échelle dans l’écriture de la recherche et dans l’écriture du récit : les échelles spatiales (cartographie du sensible, avec Claire Portal), temporelles (l'histoire, avec Johan Vincent), humaines (le cas de l’individu, avec Andrew Laurin), artistiques (l’image amateur, avec Benjamin Caillaud). C’est une co-construction d’expertise qu’il s’agit d’évoquer au cours de cette table-ronde, animée par l’anthropologue Yann Leborgne, coordinateur du projet et membre de l’association Cronos, et les possibilités de sa restitution.