À l’origine, la théorie de la régulation abordait peu l’Économie sociale et soli-daire (ESS). Quand elle le faisait, elle privilégiait un niveau d’analyse macro-économique et une articulation État-marché, donnant peu d’espaces aux corps intermédiaires et aux dynamiques non marchandes portées par les acteurs so-ciaux (mouvements sociaux). La prise en compte progressive du niveau méso et le développement d’analyses sectorielles et territoriales ont ouvert la porte à la prise en compte de ces organisations, essentielles dans le contrat social et por-teuses d’alternatives. Vectrices d’émancipation et d’encapacitation et pourtant méconnues, les organisations de l’ESS dans leur diversité, et particulièrement les coopératives et les entreprises sociales, sont pourtant au cœur des transforma-tions du capitalisme.