Linking primatology and archaeology: the transversality of stone percussive behaviors.
Résumé
Since the launch of the Journal of Human Evolution fifty years ago, the archaeology of human origins and the evolution of culture have witnessed major breakthroughs with the identification of several new archaeological sites whose chronology has been slowly pushed back until the discovery of the earliest evidence of stone tool making at Lomekwi 3 (West Turkana, Kenya), at 3.3 Ma. Parallel to these dis- coveries, the study of wild primates, especially chimpanzees (Pan troglodytes), allowed the development of models to understand key aspects of the behavior of extinct hominin species. Indeed, chimpanzees possess an impressive diversity of tool-aided foraging behaviors, demonstrating that technology (and culture) is not exclusive to humans. Additionally, current research has also shown that wild capuchin monkeys (Sapajus libidinosus) and long-tailed macaques (Macaca fascicularis) also rely on stone percussive foraging behaviors. The investigation of these primates is boosting new interpretative models to understand the origins of stone flaking and the archaeological signature left by these primates. This review aims to present an examination of the state-of-the-art and the current advances made in the study of the earliest hominin technology and primate percussive behaviors. Overall, we argue that while it has been shown that extant primates can generate unintentional flakes, early hominins exhibited skills in the production and use of flakes not identified in primates. Nonetheless, we stand up to continue developing interdisciplinary approaches (i.e., primate archaeology) to study extant primates, as these endeavors are essential to move forward toward a detailed understanding of the technological foraging behaviors beyond the genus Homo. Finally, we discuss future challenges for the study of the emergence of stone technology.
Depuis le lancement du Journal of Human Evolution il y a cinquante ans, l'archéologie des origines humaines et l'évolution de la culture ont connu des avancées majeures avec l'identification de plusieurs nouveaux sites archéologiques dont la chronologie a été lentement repoussée jusqu'à la découverte de la plus ancienne preuve de fabrication d'outils en pierre à Lomekwi 3 (Turkana occidental, Kenya), à 3,3 Ma. Parallèlement à ces découvertes, l'étude des primates sauvages, en particulier des chimpanzés (Pan troglodytes), a permis de développer des modèles pour comprendre des aspects clés du comportement des espèces d'hominines disparues. En effet, les chimpanzés possèdent une diversité impressionnante de comportements de recherche de nourriture assistée par des outils, ce qui démontre que la technologie (et la culture) n'est pas l'apanage de l'homme. En outre, les recherches actuelles ont également montré que les singes capucins sauvages (Sapajus libidinosus) et les macaques à longue queue (Macaca fascicularis) s'appuient également sur des comportements de recherche de nourriture par percussion de la pierre. L'étude de ces primates stimule de nouveaux modèles d'interprétation pour comprendre les origines de la taille de la pierre et la signature archéologique laissée par ces primates. Cette étude a pour but de présenter l'état de l'art et les avancées actuelles dans l'étude de la technologie des premiers homininés et des comportements de percussion des primates. Dans l'ensemble, nous soutenons que, bien qu'il ait été démontré que les primates existants peuvent générer des éclats non intentionnels, les premiers hominines ont fait preuve de compétences dans la production et l'utilisation d'éclats qui n'ont pas été identifiées chez les primates. Néanmoins, nous sommes prêts à continuer à développer des approches interdisciplinaires (c'est-à-dire l'archéologie des primates) pour étudier les primates existants, car ces efforts sont essentiels pour progresser vers une compréhension détaillée des comportements technologiques de recherche de nourriture au-delà du genre Homo. Enfin, nous discutons des défis futurs pour l'étude de l'émergence de la technologie de la pierre.