La présente recherche expose les résultats d’une enquête menée dans un hôpital public. Elle s’inscrit dans le débat actuel sur la mise en place du télétravail, à l’heure de la renégociation des accords traitant de ces questions et de leurs implications pour la qualité de vie et les conditions de travail (QVCT). Ce travail se concentre sur un secteur spécifique de la fonction publique, l’hôpital public, et vise à enrichir les connaissances sur les agents administratifs hospitaliers, population peu étudiée et notamment dans ce contexte. L’étude interroge les conséquences perçues de la mise en place du télétravail sur la QVCT pour ces agents publics, dans un contexte de télétravail pérenne après la crise sanitaire. Pour répondre à notre questionnement, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès de 30 agents administratifs d’un hôpital public français. L’analyse des données issues de ces entretiens met en avant des conséquences perçues, en lien avec la littérature préexistante, relativement similaires à celles d’avant la crise sanitaire : augmentation de l’autonomie, de la charge de travail, renforcement de l’engagement organisationnel, perturbation de l’équilibre entre vies personnelle et professionnelle, amélioration de l’état psychologique, augmentation de la fatigue liée à l’utilisation des TIC, et risque d’isolement en cas de télétravail à haute intensité. Il a également été mis en évidence, au regard des travaux menés au coeur de la crise sanitaire qui les avaient préalablement signalées, des conséquences en lien avec le mode de vie et l’environnement de travail, parfois peu adaptés à la pratique du télétravail et présentant des risques pour la santé physique et mentale. Cette étude met en lumière des dimensions sources de préoccupations importantes pour la prévention et l’amélioration de la santé au travail des agents administratifs hospitaliers, déjà confrontés à des problématiques d’absentéisme.