Cette opération documente deux occupations humaines, l’une datant de la fin du haut Moyen-Âge et l’autre relevant d’une période indéterminée. Celles-ci ont pour point commun leur installation sur les zones à faible déclivité réparties sur le terrain. Les structures qui les composent apparaissent à des profondeurs comprises entre 0,20 m et 0,60 m sous le niveau de sol actuel. Les vestiges correspondant au haut Moyen-âge sont localisés en partie ouest de l’emprise de prescription. Ces structures se répartissent en deux pôles distincts. Le premier est constitué de trois fosses et de deux foyers à pierres chauffées probablement liés à des activités extérieures en aire ouverte. L’analyse radiocarbone du foyer FY1033 livre une datation comprise entre 776 et 994 ap. J.-C. (précision à 2 sigmas) et constitue de facto un exemple rare de ce type de structure pour la période. Le second se compose de deux fosses et d’une possible tranchée de fondation de mur sous entendant la préexistence d’une structure bâtie. Cette appréciation est confortée par la découverte de mobilier archéologique renvoyant à la sphère domestique et constituant le possible témoignage ténu d’un habitat. Le caractère exceptionnel de ces découvertes est marqué par la mise au jour d’un ensemble inédit de mobilier céramique daté par analyses radiocarbones (886 et 1016 ap. J.-C. ; Précision à 2 sigmas). Il s’agit d’un rare fragment de céramique vernissé issue de la fosse FS1036 et d’un lot conséquent de céramiques non tournées provenant de la structure ST1038. Les vestiges non datés sont localisés en bordure est du terrain. Il s’agit de quatre fosses et d’un ensemble de quatre petites structures linéaires semblant fonctionner de concert. Le caractère ubiquiste de ces aménagements ne permet pas de caractériser le type d’occupation. Ces observations témoignent de stratégies d’occupations humaines adaptées au milieu escarpé et participent de manière plus large à la documentation du monde rural du pays ajaccien à la fin du haut Moyen Âge.