Influence et rapports de minoration. La fabrique des normes à l’ère de la plateformisation néolibérale - Archive ouverte HAL
Article Dans Une Revue Communication [Information Médias Théories] : revue québécoise des recherches et des pratiques en communication et information Année : 2024

Influence et rapports de minoration. La fabrique des normes à l’ère de la plateformisation néolibérale

Résumé

The present paper examines the notion of "influence" as it circulates in discourse and develops in practices since the 2000s, within the context of the rise of digital social networks. Although influence is not a new activity—it consists of "rallying an audience to one's views" and aims "to modify the attitudes of the influenced person toward a present situation or future events in which they may participate" (Bremond, 1970, p. 60)—it has gained popularity with the emergence of blogs and later became professionalized through expanding audiences and the support of advertising agencies. However, it was with the emergence of digital social networks and smartphones that the term "influencer" gained widespread use in the 2010s. The domains of influence are diverse, ranging from the most mundane topics (beauty, sports, fashion, travel, etc.) to more committed causes (feminist, intersectional, body-positive, antispeciesist, vegan movements, etc.). The academic world has turned it into a subject of study, one that is difficult to define (Alloing, Cordelier, and Yates, 2021), or even to grasp, given the multiplicity of practices, media, topics addressed, and positions advocated, all of which are interwoven in global dynamics where different social, political, economic, and cultural realities overlap and intertwine.
Le présent dossier interroge la notion d'« influence » telle qu'elle circule dans les discours et se développe dans les pratiques depuis les années 2000, dans le contexte de l'essor des réseaux sociaux numériques. Bien que l'influence ne soit pas une activité nouvelle -celle-ci consiste à « rallier un auditoire à ses vues » et vise « à modifier les dispositions de la personne influencée à l'égard d'une situation présente, ou d'événements futurs auxquels elle est susceptible de participer » (Bremond, 1970, p. 60) -, elle a gagné en popularité avec l'apparition des blogues, puis s'est professionnalisée grâce à l'expansion des audiences et au soutien d'agences publicitaires. C'est toutefois avec l'émergence des réseaux sociaux numériques et des téléphones intelligents (smartphones) que le terme « influenceur•euse » s'est popularisé dans les années 2010. 1 Les domaines d'influence foisonnent, allant des thèmes les plus prosaïques (beauté, sport, mode, voyage, etc.) aux plus engagés (mouvements féministes, intersectionnels, bodypositives, antispécistes, végans, etc.). Le monde de la recherche en a fait un objet d'étude, difficile à définir (Alloing, Cordelier et Yates, 2021), voire à cerner tant les pratiques, supports, thèmes abordés, positions défendues… sont multiples et pris dans des dynamiques mondiales où différentes réalités sociales, politiques, économiques et culturelles se superposent et s'enchevêtrent.
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hal-04742230 , version 1 (17-10-2024)

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Citer

Hélène Bourdeloie, Alix Bénistant. Influence et rapports de minoration. La fabrique des normes à l’ère de la plateformisation néolibérale. Communication [Information Médias Théories] : revue québécoise des recherches et des pratiques en communication et information, 2024, Vol. 41/1, ⟨10.4000/127l3⟩. ⟨hal-04742230⟩
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