Si l’histoire de l’architecture est source d’enseignement pour réaliser une transition environnementale, la première leçon est sans doute que l’édifice le plus économe est celui que l’on ne construit pas. C’est pour cela que la formation à la réhabilitation constitue l’un des fondements d’une formation renouvelée (modernisée) des architectes. Cette communication propose d’interroger les enjeux de la formation des acteurs de l’art de bâtir et d’esquisser de nouvelles perspectives en s’appuyant sur le projet ANR Ressources en cours de développement. Au regard de la pandémie actuelle et dans la perspective d’un contexte post-Covid, l’Agence nationale de la recherche a lancé un appel à développer des enseignements universitaires hybride qui mettent à profit les expérimentations menées actuellement. Le projet lauréat Ressources est porté par un consortium de plusieurs écoles d’architecture et d’ingénieur, d’Amaco et de l’école de Chaillot. L’objectif est de mettre en place des ressources mutualisées et partagées numériquement afin de développer des formations sur la construction et la réhabilitation avec des matériaux bio et géo-sourcés. Dans un premier temps, nous reviendrons sur une présentation contextualisée du projet Ressources en situant l’importance de la question de la réhabilitation au sein de la recherche. Nous verrons ainsi les enjeux d’une modernisation de la formation des acteurs de l’acte de bâtir. Nous interrogerons la structuration de la formation des architectes, la formation des enseignants, les possibilités et les limites offertes par les outils numériques.