Creating and exhibiting new media art. A brief history of a mix
Créer et exposer l’art des nouveaux médias. Brève histoire d’un mélange
Résumé
The advent of electronic and computer tools in art in the 1950s meant that artists had to learn the technology and its languages in order to master the new tools that engineers were putting at their disposal. They got around this difficulty in two ways: either by getting closer to the engineers, or by appropriating these techniques in order to become experts in them. This double movement had consequences for the way they were perceived by the institution and the art market.
Artists who had freed themselves from their status as craftsmen at the beginning of the twentieth century had to make a quasi-ideological choice: to extend the idea of art as 'mental causa' or to consider creation in its new materiality and find the means to take power over technologies, manipulating them and enslaving them to their needs.
This choice will determine where they locate their activity: in contemporary art, with its biennials, fairs and large, internationally recognised institutions, or on the fringes, in more experimental events, more or less underground venues and international conferences that bring together engineers, theorists, hardware manufacturers, artists, tinkerers and researchers.
L’apparition des outils électroniques et informatiques en art, dans les années 50, a demandé aux artistes de se rapprocher de la technique et de ses langages pour maitriser les nouveaux instruments mis à leur disposition par les ingénieurs. Cette difficulté, ils la contournèrent de deux manières : soit en se rapprochant des ingénieurs, soit en s’appropriant ces techniques de manière à en devenir les experts. Ce double mouvement eut des conséquences sur la manière dont ils furent perçus par l’institution et le marché de l’art.
L’artiste qui s’était affranchi de sa condition d’artisan au début du XXe siècle se devait, en effet, de faire un choix quasi idéologique : prolonger l’idée de l’art comme “causa mentale” ou bien considérer la création dans sa nouvelle matérialité et trouver les moyens de prendre le pouvoir sur les technologies en les manipulant et en les asservissant à ses besoins.
Ce pas de deux déterminera sur quel plan ils désiraient inscrire leur activité : dans l’art contemporain avec ses biennales, ses foires et ses grandes institutions planétaires reconnues ou bien à la marge, dans des manifestations plus expérimentales, des lieux plus ou moins underground et des conférences internationales réunissant ingénieurs, théoriciens, fabricants de matériel, artistes, bidouilleurs et chercheurs.