TIROBOTfr: Origin attribution and intergroup threat perception applied to social robots.
Projet TIROBOTfr : Attribution d’une origine et perception de menaces intergroupes appliquées aux robots sociaux.
Résumé
Studies show that gender stereotypes (Eyssel & Hegel, 2012) and endogroup favoritism bias (Eyssel & Kruchenbrandt, 2012) apply to Human-Robot interactions. What about these shifts when stereotypes focus on “skin” color? Bartneck et al. (2018) tested this with the “police officer's dilemma” task (Correll et al., 2002), incorporating white and black humans and social robots as targets. They reproduce the “shooter's bias” in an American context, using a single type of robot. In a French context, the role of the color stereotype crossed with the degree of anthropomorphism of four robot types is examined. The pre-test (N = 159) shows that 1) the least anthropomorphic robots elicit few attributions of origin (e.g. African, Asian, etc.). 64.8% “does not apply” for the least anthropomorphic white robot vs. 41.5% for the most anthropomorphic white robot); 2) the most anthropomorphic robots are categorized on the basis of their color (e.g., the black anthropomorphic robot is perceived by 56% as African). Based on this material, an experiment (N = 201) explicitly measures intergroup threat perceptions (Stephan & Stephan, 2000) after exposure to these four types of white and black robots. The results show that the degree of anthropomorphism, more than the color of the robots, influences threat perceptions relating to resources and endogroup identity, F(3.6, 712) = 120, p < .001, ɳ2 = .11. These initial results question the reproduction of shooter bias, in support of implicit measures, in a French context on anthropomorphic social robots. Social, ethical and practical issues raised by these results will be discussed.
Des travaux montrent que les stéréotypes de genre (Eyssel & Hegel, 2012) ou encore le biais de favoritisme endogroupe (Eyssel & Kruchenbrandt, 2012) s’appliquent aux interactions Humain-Robot. Qu’en est-il de ces glissements lorsque les stéréotypes portent sur la couleur « de peau » ? Bartneck et al. (2018) l’ont testé avec la tâche du « dilemme du policier » (Correll et al., 2002) en intégrant des humains et des robots sociaux blancs et noirs en tant que cibles. Ils reproduisent le « biais du tireur » dans un contexte étasunien à l’aide d’un seul type de robot. Dans un contexte français, la place du stéréotype lié à la couleur croisé avec le degré d’anthropomorphisme de quatre types de robots est interrogée. Le prétest (N = 159) indique que 1) les robots les moins anthropomorphes suscitent peu d’attribution d’origine (e.g., africaine, asiatique, etc. : 64.8% de réponse « ne s’applique pas » pour le robot blanc le moins anthropomorphe vs. 41.5% pour le robot blanc le plus anthropomorphe) ; 2) les robots les plus anthropomorphes sont catégorisés à partir de leur couleur (e.g., le robot anthropomorphe noir est perçu à 56% comme étant africain). Sur la base de ce matériel, une expérimentation (N = 201) mesure explicitement les perceptions de menaces intergroupes (Stephan & Stephan, 2000) après exposition à ces quatre types de robots blancs et noirs. Les résultats montrent que le degré d’anthropomorphisme, davantage que la couleur des robots, influence les perceptions de menaces relatives aux ressources et l’identité de l’endogroupe, F(3.6, 712) = 120, p < .001, ɳ2 = .11. Ces premiers résultats interrogent la reproduction du biais du tireur, à l’appui des mesures implicites, dans un contexte français sur les robots sociaux anthropomorphes. Les questions d’ordre social, éthique ou pratique soulevées par ces résultats seront discutées.
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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