L’usage des sciences participatives connaît une croissance importante depuis une dizaine d’années en France dans la communauté scientifique. Si le domaine de la biodiversité est particulièrement propice aux projets participatifs, ces derniers se développent également dans d’autres disciplines, dont l’étude du littoral et de ses risques. Sur la base de nos travaux de doctorat sur l’adaptation littorale au changement climatique, nous proposons quelques réflexions sur l’usage des sciences participatives à Saint-Pierre et Miquelon. Différentes formes de participation existent : certaines bénéficient d’une meilleure adhésion de la part de la population. C’est notamment le cas des sciences participatives se basant sur le citoyen comme “collecteur de données” à travers une observation volontaire, comme le suivi des baleines localement. Nous présentons des pistes pour favoriser l’émergence de projets scientifiques sur le littoral s’appuyant sur cette forme de participation. D’autres formes de participation ont un moindre succès localement : c’est le cas des formes de recherche-action ou de recherches communautaires. Les obstacles sont de nature variée : manque de confiance envers les acteurs, incompréhension de la méthode ou de l’objectif scientifique recherché, lassitude et découragement face à une participation dont les effets ne sont pas immédiatement perçus, etc. À partir de ces constats, nous proposons quelques pistes pour mobiliser des leviers déjà existants sur le territoire afin d’améliorer la réussite de futurs projets de science participative.