Les particules d'usure de pneus (TWP) sont générées par l`abrasion de la bande de roulement du pneumatique au contact de la chaussée. Ces particules émises continuellement par le trafic routier imprègnent durablement les écosystèmes faisant des TWP une source majeure de microplastiques dans l’environnement. Les TWP contiennent divers produits chimiques et additifs qui représentent un risque environnemental avéré pour les milieux récepteurs impactés par le ruissellent des surfaces routières. Les noues constituent une infrastructure cruciale pour la gestion des eaux de ruissellement en réduisant la charge polluante dans l’environnement. Cette étude s’est ainsi focalisée sur une noue de biofiltration située dans l'écoquartier Bottière-Chênaie (Nantes, France). L'objectif de l'étude est d'évaluer les niveaux de contamination des TWP ainsi que leur répartition spatiale et en profondeur dans la matrice pédologique de la noue afin d'apporter des éléments de réponses quant au devenir des TWP dans ces infrastructures. Des échantillons de sol ont été collectés en surface et à différentes profondeurs dans la noue. Les échantillons ont été analysés par pyrolyse couplée à la chromatographie en phase gazeuse et spectrométrie de masse (Pyr-GC-MS) en ciblant les caoutchoucs synthétiques et naturel constitutif des pneus. Les premiers résultats indiquent des niveaux de contaminations en TWP élevées et homogènes pour les sols de la noue à proximité de la route. Un profil de contamination décroissant entre l’entrée et la sortie, pour les sols situés au coeur de la noue, est mis en évidence, suggérant une zone préférentielle d’apport et d’accumulation en entrée. Les profils verticaux seront analysés et confirmeront l`accumulation en zone d’entrée de la noue. Cette étude vise à améliorer les connaissances sur le devenir des TWP dans le canal de biofiltration en vue d'établir des stratégies efficaces de gestion des eaux de ruissellement pluviales urbaines et des contaminants qui peuvent les constituer.