Le Sénégal fait actuellement face aux défis liés à l’inadéquation entre le développement économique et la forte croissance démographique résultant d’une fécondité toujours élevée (4,7 enfants par femme en 2014-2016). Comme partout en Afrique, la fécondité plus faible est un phénomène urbain, du fait de l’avantage socio-économique de la capitale ou des grandes villes sur les villes secondaires et les zones rurales. À l’aide des données du recensement de la population de 2013, cette étude met en évidence la diffusion spatiale d’une fécondité plus basse (inférieure à 4,0) entre les départements du Sénégal ainsi que les facteurs qui lui sont favorables. La basse fécondité au Sénégal se diffuse des localités situées sur les côtes de l’océan Atlantique dans la région de la capitale vers les autres départements du pays. Comme on pouvait s’y attendre, les facteurs socio-économiques sont favorables à la basse fécondité ; par contre, la migration en ville a un effet limité sur la diffusion en milieu rural : c’est plutôt le comportement dans le milieu de résidence qui prime. Enfin, certaines localités, sièges de confréries religieuses, se démarquent par une fécondité plus élevée.