L’ensemble des sondages réalisés sur les 164 hectares concernés par cette campagne confirme la présence de nombreux vestiges archéologiques qui ont enregistrés les grandes dynamiques d’occupations et d’aménagement de la zone estuarienne de la Denna depuis le IXe siècle jusqu’à la période actuelle. Même si beaucoup d’imprécisions demeurent du fait de la nature même de l’exercice. L’ensemble des outils et l’approche mise en place permettent de proposer une restitution assez précise de ces dynamiques largement éclairées par les enjeux socio-économiques des populations engagées dans cette transformation du paysage. De même, elle nous éclaire sur les modalités d’actions de celles-ci sur le paysage. On perçoit désormais plus clairement la mise en place de méthodes concertées et planifiées. Les systèmes d’endiguements et la possible création de jardins de vases mis en évidence pour les premiers temps du Moyen Âge témoignent d’une relation au paysage maritime déjà ancrée dans le temps long. Mais surtout d’une connaissance approfondie des dynamiques spécifiques de ce milieu. Pas moins de 33 ensembles archéologiques ont été identifiés. Ils présentent des niveaux de conservation et d’enregistrement plus que satisfaisant. La fouille détaillée des ensembles repérés sur l’emprise apporterait des éléments à même de compléter la connaissance sur les populations occupant le littoral aux périodes médiévale, moderne et contemporaine. Elle permettrait, par ailleurs, d’apporter un éclairage archéologique sur les évolutions du socio-agrosystème paysan de Flandre déjà renseigné par la perspective historique.