Cette opération de diagnostic a été réalisée suite au dépôt de permis de construire par la société Clesence. Le projet deconstruire un immeuble à usage d’habitation porte sur les parcelles cadastrales section AP n°24, 34 et 35, soit une surface de 645 m². Celle-ci est limitée au sud par la rue de Selles et au Nord par la rue Danbon. Un sous-sol, à l’endroit où le terrain était déjà excavé par une série de caves, complètera le nouvel aménagement. Quatre tranchées de diagnostic, dont deux en sondages profonds, ont été ouvertes lors de l’intervention. Elles totalisent une surface d’ouverture de 119 m² correspondant à 18,5 % de l’emprise accessible, réduite de moitié par les diverses contraintes. L’implantation d’un périmètre de sécurité lié aux mitoyennetés combinée à la présence d’une façade conservée en front de rue, d’une piste d’accès au sud et de caves totalement détruites à l’ouest ont réduit l’accessibilité réelle du terrain à 190 m². La possibilité de placer les tranchées se limite essentiellement à l’est de l’emprise. L’occupation la plus ancienne est datée par le mobilier céramique de la seconde moitié du XIIIe siècle jusqu’au premier quart du XIVe siècle. Elle se caractérise par une succession de réfections de sols de terre battue ou de cour, articulés autour de quelques structures porteuses légères (plots, cloisons…) ou parfois plus massive dans le cas d’un mur gouttereau en calcaire. Ces vestiges caractéristiques d’une structuration de fond de parcelle ne livrent pas de jardin mais une stratification ramassée d’espaces extérieurs de cour ou de petits aménagements liés à des aires closes et supposées couvertes. Aucune installation antérieure n’a été perçue. Le dérasement important a engendré une phase, dès la fin de l’époque moderne, voire contemporaine, de constructions et de démolitions sur une parcelle lotie de façon assez dense. Seule la partie centrale est exempte d’édifications récentes.