Que reste-t-il du sauvage maintenant que la Nature est morte ? Cette question, posée dans un petit temps entre les marées lors d’une conférence organisée autour des sciences humaines de l’environnement, détient déjà une réponse partielle aux questions plus larges qui animent cette collection : est-ce que la prise de conscience croissante des multiples crises environnementales que nous traversons a conduit à des crises dans la façon dont nous représenter et penser l’environnement ? Ces crises de représentation ont-elles changé notre rapport à l’environnement ? Ce chapitre essaie de sauver quelque chose du sauvage, de notre idée du sauvage, qui pourrait aider à reconfigurer nos relations avec un monde en crise.