Cet article explore une piste d’analyse des changements structurels dans les systèmes de production et de reproduction des économies pastorales à partir du cadre théorique de la Théorie de la Régulation (TR) (Boyer 1986) adapté au contexte de l’Afrique subsaharienne, et de connaissances empiriques qualitatives. Nous reformulons les questions récurrentes sur « l’avenir du pastoralisme », en interrogeant les conditions de déstabilisation et de renouvellement des compromis institutionnalisés (André 2002) sur lesquels se basent les systèmes pastoraux de production et de vie . Notre hypothèse est que de nouveaux compromis institutionnalisés (en particulier autour du foncier et des mobilités) recomposent le pastoralisme et reconfigurent son inscription dans les territoires et dans les débats de l’action publique : collectivités locales, autorités coutumières, organisations professionnelles (OP), acteurs de l’aide et services publics nationaux.