Les forces de cavalerie de l’Antiquité sont généralement négligées dans les études historiques modernes. Hantés par la figure du citoyen-soldat et ses différents avatars (l’hoplite grec, le phalangite macédonien, le légionnaire romain), les spécialistes de la guerre antique ont vu dans l’infanterie lourde l’arme de prédilection des civilisations de l’Antiquité classique, en faisant de la bataille rangée, « pied à pied, bouclier contre bouclier » (pour reprendre l’heureuse formule de Tyrtée) l’une des caractéristiques essentielles de l’« art occidental de la guerre » (V.D. Hanson). Loin des clichés, ce livre réévalue le rôle joué par la cavalerie dans les guerres de l’Antiquité, entre la fin du IIe millénaire a.C. et la fin du VIe siècle p.C.