Composante essentielle du royaume antigonide, le koinon des Macédoniens se trouve profondément réorganisé lors de la conquête romaine avant de devenir, dès le règne de Claude, une institution centrée autour de la célébration du pouvoir impérial. Tandis que son histoire à l’époque impériale est bien connue, ses limites territoriales et ses relations avec la province de Macédoine demeurent largement discutées. Si la répartition géographique des inscriptions relatives au koinon ne laisse aucun doute sur son emprise avant tout régionale, le discours qu’elles véhiculent reflète les revendications politiques et identitaires de cette institution ancestrale. La confusion délibérée des termes d’ethnos et d’eparcheia qui se systématise en Orient à l’époque impériale, permet au koinon – par le biais de ses représentants – de s’affirmer comme une institution à vocation provinciale. Cette équivalence lexicale permet aussi de défendre la primauté de l’ethnos des Macédoniens au sein d’une province composite, sans cesse reconfigurée par Rome.