Les troubles mentaux peuvent être à l'origine de l'abolition ou de l'altération du discernement de l'auteur d'une infraction pénale. Conçus comme une cause d'irresponsabilité pénale ou d'atténuation de la peine qu'il convient d'infliger à l'auteur de celle-ci, leur appréhension rencontre de sérieuses difficultés en pratique. Pour cette raison, le législateur français est intervenu dans ce domaine par une loi n° 2022-52 du 24 janvier 2022 afin de limiter le champ d'application des causes d'irresponsabilité pénale. La même loi a également introduit dans le dispositif pénal français de nouvelles infractions permettant d'appréhender plus efficacement le comportement des personnes souffrant de troubles mentaux. Cependant, il n'en demeure pas moins que la preuve de l'existence du trouble et de son ampleur au moment des faits, tout comme la preuve de la cause déterminante de l'abolition ou de l'altération du discernement, reste une question délicate, dont la réponse ne s'impose pas toujours de façon aisée.