Role of cognitive flexibility in the recognition of emotional expressions in individuals with Autism Spectrum Disorders
Rôle de la flexibilité cognitive dans la reconnaissance d’expressions émotionnelles chez les personnes atteintes de Troubles du Spectre Autistique
Résumé
The present research tested whether young children with Autism Spectrum Disorders (ASDs) shows impaired recognition of basic-emotion expressions (anger, fear, happiness, sadness, disgust) and the same emotions embedded in a social background (i.e. simple versus complex facial emotion recognition), compared with typically developing (TD) children. Moreover, we investigated whether cognitive flexibility could be linked with these faces processing skills. Our results showed that performance in ASD children was similar to the group of TD children for simple emotion recognition whereas TD children outperformed ASDs children in the complex task. In the second part, our study tends to confirm a link between cognitive flexibility and faces processing skills in children with ASD, especially when different contextual cues are present to extract facial emotion. We confirm previous findings demonstrating that individuals with ASDs use an effortful “systematizing” process to recognize emotion expressions, whereas TD individuals use a more holistic process. These results are discussed within the context of current neuropsychological studies on “weak central coherence”, hyper-systemizing theory, and lack of cognitive flexibility in ASD.
L’objectif de cette étude a été d’étudier les capacités de reconnaissance des expressions émotionnelles faciales et contextuelles d’enfants atteints de Troubles du Spectre Autistique (TSA) comparativement à un groupe d’enfants témoins. Nous avons de plus cherché à savoir s’il existait un lien entre la flexibilité cognitive et le traitement de ces expressions émotionnelles à partir de visages ainsi que de scènes contextuelles, dans les deux groupes de sujets. Nos résultats mettent en évidence un traitement perceptif atypique de l’information émotionnelle dans les TSA plutôt qu’un déficit dans la reconnaissance des expressions émotionnelles faciales de base. De même, notre étude tend à confirmer l’existence d’une relation étroite entre les processus de flexibilité cognitive et le traitement des informations émotionnelles chez les personnes atteintes de TSA, notamment lorsqu’il s’agit de prendre en compte différents indices contextuels pour attribuer un état émotionnel. Ces résultats sont discutés au regard des hypothèses neuropsychologiques actuelles, notamment celles d’un défaut de la cohérence centrale, d’un surfonctionnement perceptif et celles d’un déficit en flexibilité cognitive dans les TSA.