Hospital pricing and public hospital crisis. An analysis by price theory.
Tarification hospitalière et maux de l’hôpital public. Une analyse par la théorie des prix
Résumé
The crisis of the public hospital is the crisis of a public healthcare production system that deprives itself of central information, price information. In a market, demand rationing is done on the basis of price. Each consumer limits the quantity they buy based on price. If the price increases, they generally buy less. If the price decreases, they decide to buy more. Choosing a public healthcare system deprives decision-makers of this price information, but does not free them from the obligation to ration. In a world of scarcity, choosing means giving up. If the State increases healthcare spending by increasing contributions, it gives up increasing education spending or forces consumers by reducing their income by increasing contributions to give up buying bread or wine. The consequence is that the government, the State, is obliged to find alternative methods of price rationing. Generally, it rations by quantity: closure of care units, reduction in the length of hospital stays, lengthening of hospital waiting lists, increasingly long queues in emergency rooms and significant changes in the provision of care, because hospital directors favour the most lucrative diseases. If we add to this the effects of the structure of property rights on staff absenteeism and health insurance fraud, we have an explanation for the ills of the public hospital in France.
La crise de l’hôpital public est la crise d’un système public de production de soin qui se prive d’une information centrale, l’information prix. Sur un marché le rationnement de la demande se fait sur la base du prix. Chaque consommateur limite la quantité qu’il achète en fonction du prix. Si le prix augmente il achète généralement moins. Si le prix baisse il décide au contraire d’acheter plus. Le choix d’un système de santé public prive les décideurs de cette information prix, mais ne les libèrent pas de l’obligation de rationner. Dans un monde de rareté choisir c’est renoncer. Si l’Etat augmente les dépenses de santé via la hausse des cotisations, il renonce à augmenter les dépenses d’éducation ou oblige les consommateurs en baissant leur revenu via la hausse des cotisations à renoncer à acheter du pain ou du vin. La conséquence est que le gouvernement, l’Etat, est dans l’obligation de trouver des modes alternatifs de rationnement au prix. Généralement il rationne par les quantités : fermeture d’unités de soin, baisse de la durée des temps d’hospitalisation, allongement des listes d’attente à l’hôpital, files d’attente de plus en plus longues aux urgences et d’importantes modification de l’offre de soin, car les directeurs d'hôpitaux privilégient les maladies les plus lucratives. Si on ajoute à cela les effets de la structure des droits de propriété sur l'absentéisme des personnels et la fraude à l'assurance maladie, on a une explication des maux de l'hôpital public en France.