L'introduction de la procédure de retrait obligatoire dans le droit ukrainien a eu lieu il y a plusieurs années. Elle était due à la mise en œuvre de la directive 2004/25/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 avril 2004 concernant les offres publiques d'acquisition dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne. Cependant, la résonance de cette instrument dans la législation ukrainienne n'a pas seulement continué à croître, mais a pris de l'ampleur. Le retrait obligatoire a pour objectif d'équilibrer les intérêts des actionnaires majoritaires et minoritaires. Toutefois, les juristes débattent actuellement de la possibilité d'une violation des droits subjectifs des actionnaires minoritaires en cas de privation forcée de leur propriété d'actions, de la fixation du prix des actions et de la conformité de la procédure de vente forcée des actions des actionnaires minoritaires avec le principe de l'inviolabilité des droits de propriété. Le mechanism du rachat forcé des titres des actionnaires minoritaires à la demande d'une personne (ou d'un groupe de personnes) détenant une participation de contrôle dominante est une nouveauté dans la théorie et la pratique du droit national des sociétés. Dans la législation d'autres pays et dans la doctrine juridique, l'offre publique est un mécanisme qui garantit les droits des actionnaires dans le processus de redistribution du contrôle des sociétés et des prises de contrôle, et qui assure l'équilibre des intérêts privés et publics dans une société anonyme. Elle est caractéristique de la sortie d'une société publique du marché des valeurs mobilières. Compte tenu de la relative nouveauté de la procédure en question en Ukraine et de sa controverse, il convient de l'étudier plus en détail. En particulier, l'auteur estime qu'il convient d'examiner la procédure de retrait obligatoire en Ukraine par rapport à l'UE. L'objectif de cet article est d'analyser l'histoire de l'émergence et du développement de la procédure de retrait obligatoire dans certains pays du monde, le mécanisme de sa mise en œuvre dans la législation nationale, la pratique de l'application de la loi, et de proposer des améliorations de la réglementation juridique et de sa mise en œuvre. La principale méthode scientifique utilisée par l'auteur dans cette étude est la méthode comparative. L'objectif principal de l'article est de comparer les retraits obligatoires dans l'UE et en Ukraine. L'auteur a utilisé cette méthode pour obtenir les résultats présentés dans l'article et ses conclusions. C'est en appliquant cette méthode que les caractéristiques communes et distinctives des législations ukrainienne et européenne ont pu être identifiées, ainsi que les différences dans la mise en œuvre des rachats forcés dans les États membres de l'UE.